Les deuxièmes entretiens politiques de l’Association béninoise de droit constitutionnel (Abdc) se sont tenus, mercredi 11 novembre 2015 à Cotonou. Une initiative réalisée avec l’appui de la Fondation allemande Hanns Seidel et de Canal 3 Bénin, et qui a connu la participation effective de personnalités politiques, d’universitaires et des membres de la société civile.
Des réflexions des acteurs politiques de tout bord, des scientifiques ainsi que des militants de la société civile, ont marqué les deuxièmes entretiens politiques de l’Abdc. C’est une séance d’échanges portant sur le thème « La rationalisation des fonctions gouvernementales ». Le mercredi dernier, il a été constaté que plus que le Général Mathieu Kérékou, le Président Yayi Boni a fait dix (10) remaniements en dix années. Pour le professeur Joël Aïvo, président de l’Abdc, Yayi Boni «a utilisé en permanence la gâchette gouvernementale». Ce qui reste, à l’en croire, « une diarrhée gouvernementale qui compromet l’efficacité des politiques publiques». Plusieurs communications ont permis de disséquer le thème de ces entretiens politiques. On retient qu’au Bénin, « le chef de gouvernement a trop de pouvoir» et que « l’intelligence des membres du gouvernement se ramène à la seule volonté du chef de gouvernement ». Les intervenants ont pu montrer que pour réussir à se faire nommer ministre, il faut d’abord appartenir à un lobby religieux ou être proche du clan du Chef de l’Etat. Mais le professeur Victor Topanou soulignera que « la formation d’un gouvernement est une tâche éminemment politique qui tient compte des réalités politiques du moment». « Il n’y a pas de démocratie sans partis politiques », a conclu le Professeur Joël Aïvo pour repréciser l’importance des formations politiques.
Sabine KIKPADE (Stag)