Invité hier sur l’émission «Débats actuels» de la chaîne privée Golfe Tv, le président de l’Olc, Jean-Baptiste Elias, a dénoncé l’obstruction concernant les investigations, pourtant prévues par décret, de l’organe de lutte contre la corruption, par la ministre de la Fonction Publique. Des soupçons de fraudes pèsent. Et il est temps que le Chef de l’Etat rompe l’omerta.
Le Chef de l’Etat est attendu. Boni Yayi doit enfin rompre l’omerta dans ce qu’il convient d’appeler désormais le «scandale concours de recrutement d’agents permanents de l’Etat au profit du Ministère de l’Economie et des Finances». Depuis la publication du «fameux» communiqué à polémique avec substitution de page et de noms, les réactions fusent et diffèrent les unes des autres, les sorties médiatiques se multiplient mais, rien. Les 66000 candidats à ce concours sont toujours dans le doute et le flou au sujet des réels lauréats. Les soupçons de fraude et de corruption persistent, des plaintes d’irrégularités continuent d’être déposées. Et l’Observatoire de lutte contre la corruption (Olc), organe national institué par décret présidentiel en 2004, censé dissiper le doute et les soupçons, ne peut plus rien. Selon son président, Jean-Baptiste Elias, invité sur l’émission dominicale «Débats actuels» de Golfe Tv hier, le refus de la ministre du travail et de la Fonction Publique de permettre à l’Olc d’accéder aux copies des candidats ne permet pas d’avancer dans les investigations. Donc d’élucider quoique ce soit au sujet du concours de recrutement. Chose que Jean-Baptiste Elias dénonce.