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Grève dans le secteur de l’éducation et de la santé : Le ras-le-bol des parents d’élèves du Mono et du Couffo
Publié le mercredi 18 novembre 2015  |  La Presse du Jour
Enseignants
© Autre presse par DR
Enseignants de l` ecole beninoise




Depuis plusieurs semaines, les élèves des établissements publics sont laissés à eux-mêmes et pour cause leurs enseignants sont en grève. Cette grève qui perdure dans le secteur de l’éducation sans suite commence par inquiéter les parents d’élèves des départements du Mono et du Couffo qui promettent descendre dans les rues pour manifester leur mécontentement si rien n’est fait.

Très soucieux de l’avenir de leurs enfants qui n’ont pas de niveau à cause du manque d’enseignants qualifiés dans les établissements publics et des nominations fantaisistes liées aux raisons purement politiques au niveau des directions d’établissements. Les parents d’élèves des départements du Mono et du Couffo qui ont dénoncé d’ailleurs la mauvaise foi du gouvernement de ne pouvoir pas respecter ses engagements en laissant leurs progénitures dans un état douteux, viennent d’apprendre avec amertume le démarrage de la grève dans le secteur de la santé. Les parents d’élèves condamnent le silence coupable du gouvernement ; un silence qui est lié selon eux au fait que le leader charismatique des militants Fcbe soit écarté de la course présidentielle par la Constitution béninoise et donc n’attend plus rien des Béninois bien qu’il avait pris au sérieux les secteurs de l’éducation et de la santé dès son accession au pouvoir en 2006. Ses parents d’élèves par la voix de Lokosou Tchègnonhou Gbéti demandent également aux enseignants de ramener la balle à terre afin que les classes reprennent car ces apprenants sont d’ailleurs les futurs dirigeants de ce pays. Ce qui étonne à nouveau les populations des départements du Mono Couffo, est le fait que le syndicat National des Travailleurs des services de santé humaine (Syntrasesh) vient de déclencher une grève de 72 heures avec tacite reconduction. Pour ses parents d’élèves, si rien n’est fait pour parvenir à un consensus entre le gouvernement et les syndicats de la santé et de l’éducation pour un retour normal des classes et l’accès aux soins de qualité, ils seront obligés de descendre dans les rues pour contraindre les deux protagonistes à s’entendre. Selon Da Silvera René et Goudjo Anicette secrétaires à l’information du Syntrasesh Mono/Couffo, ce n’est pas par plaisir que le syntrasesh a déclenché la grève mais plutôt pour des raisons bien définies car il faut que le droit soit accordé à celui qui remplit ses devoirs. Il faut noter que dans le Mono et le Couffo le secteur de la santé est paralysé.

Selon le censeur du Ceg1 de Lokossa Monsieur Hountondji Edmond, les syndicats du secteur de l’éducation et le gouvernement doivent tout faire pour privilégier l’intérêt supérieur de la nation car leur promotion est finissante et il faut d’autres enseignants pour les remplacer un jour, mais si malheureusement ces derniers n’ont aucune compétence, ce serait très grave : «Ainsi, je lance un appel à l’endroit du gouvernement de docteur Boni Yayi et des syndicats afin qu’ils trouvent un terrain d’entente pour la reprise des cours», dixit le censeur qui a remercié les enseignants vacataires du Ceg1 Lokossa qui ne font que deux jours de grève à savoir Mardi et Mercredi. Le censeur déplore le fait que les élèves des établissements privés qui suivent normalement les cours composeront les mêmes épreuves que ceux qui subissent actuellement les régles de la grève.

Bienvenu Ehou (Coll.)
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