Faisant suite à la décision prise par le comité de direction extraordinaire de l’Université d’Abomey-Calavi le 30 octobre 2015, le rectorat de cette université a invité les nouveaux étudiants à déposer un dossier de demande d’inscription dans les facultés classiques, annonçant qu’ils seront retenus par ordre de mérite et en fonction de la capacité d’accueil desdites facultés. Le député Aké Natondé a adressé une question d’actualité au gouvernement, en se référant au niveau de revenu de la grande majorité des Béninois qui ne leur permet pas de s’offrir des formations à titre payant.
Dans sa demande, Aké Natondé a déclaré que sur les 39 739 étudiants admis au baccalauréat pour la session unique de 2015, ajoutés à ceux admis à la session de remplacement, seulement 6250 pourront être autorisés à s’inscrire en plus de l’effectif très réduit des boursiers et autres inscrits à titre payant dans les écoles. A en croire ce dernier, il est de notoriété publique que le niveau de revenu de la grande majorité des Béninois ne leur permet pas de s’offrir des formations à titre payant.
Wabi MIGAN
Voici la question d’actualité du député Aké Natondé
Conformément aux dispositions de l’article 113 de la Constitution du 11 décembre 1990 et de l’article 110 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il est demandé au gouvernement :
1- D’expliquer à la représentation nationale ; les dispositions légales qui autorisent l’équipe rectorale de l’Université d’Abomey-Calavi à opérer ces réformes qui excluent un grand nombre de nos concitoyennes et concitoyens de l’enseignement supérieur.
2- Les mesures prises par le gouvernement pour mettre fin à ces réformes discriminatoires qui empêchent une grande majorité des enfants du Bénin d’avoir accès à l’université.
Par ailleurs, le Gouvernement voudra bien nous dire les mesures prises pour, d’une part doter nos campus universitaires de moyens techniques, infrastructurels et didactiques nécessaires pour répondre aux exigences du système LMD, et d’autre part apporter des solutions adéquates aux problèmes sociaux (transport, restauration, hébergement) des apprenants et régler définitivement la question de la franchise universitaire en démilitarisant nos campus et leurs abords.
Fait à Cotonou, le 16 novembre 2015