Au Bénin, les taux de scolarisation des enfants se sont améliorés au niveau national ces dernières années, passant à 93% des garçons et 88% des filles en âge scolaire qui fréquentaient l’école en 2012 contre, seulement 86% et 78% respectivement en 2008, a-t-on appris ce lundi de sources officielles à Cotonou.
Selon cette source, proche du ministère béninois de l’ enseignement maternel et primaire, outre cette amélioration des taux de scolarisation au niveau national, on note également une progression dans le taux d’achèvement du cycle primaire avec en 2012, 73% des garçons et 62% des filles ayant achevé ce cycle.
« Ces résultats positifs ont été obtenu grâce aux efforts conjugués de tous les acteurs du domaine de l’éducation, à travers notamment les différentes campagnes nationales de scolarisation permettant à tous les enfants exclus ou à des groupes spécifiques et marginalisés du système de l’éducation de retrouver le chemin de l’école comme les autres enfants », souligne la même source.
Mais pour le chef de file des partenaires techniques et financiers du système de l’Education au Bénin, le Dr Anne Vincent, ces avancées notables ne doivent pas faire oublier que, avec seulement 6 filles sur 10 achevant le cycle primaire, le pays est encore loin de l’atteinte de l’Objectif n°2 du Millénaire pour le Développement à savoir « l’achèvement universel de l’école primaire ».
« En un mot, les taux d’abandon et de redoublement demeurent encore trop élevés », a-t-elle déploré, soulignant la nécessité pour tous les acteurs du système de l’éducation du Bénin d’ oeuvrer à l’élimination des causes des échecs scolaires des enfants.
« Nous en connaissons les causes et il est grand temps de s’ attaquer à celles-ci à travers le renforcement des capacités du personnel enseignant et d’encadrement, le respect du calendrier scolaire, le renforcement du dialogue social pour ne citer que quelques-uns des problèmes à adresser », a-t-elle indiqué.
Outre ces causes des échecs scolaires des enfants, elle a aussi souhaité mettre l’accent sur la nécessité, voire l’urgence qu’il y a de travailler à une éducation inclusive et à la scolarisation des groupes spécifiques et marginalisés, notamment les enfants dits « bouviers », les « talibés », les enfants placés et victimes de la traite, les enfants handicapés, ceux retenus dans les couvents des religions endogènes, et tant d’autres encore dont le droit à l’éducation est bafoué.