Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Commission budgétaire : Vérité et contre-vérité au cœur des débats
Publié le jeudi 19 novembre 2015  |  24 heures au Bénin
Siege
© aCotonou.com par CODIAS
Siege de l`Assemblée nationale du Benin




Les ministres du gouvernement passent depuis lundi dernier devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale pour défendre le budget 2016 de leur département ministériel. Une occasion pour eux de présenter les grandes lignes ou orientations stratégiques en ce qui concerne la mise en œuvre des politiques publiques de développement. La journée du lundi et celle du mardi ont enregistré le passage de certains ministres à savoir Lionel Zinsou, Naomi Azaria, Alassane Soumanou Djemba, Elionore Yayi Ladékan, Patrick Yérima, Komi Koutché et Aboubacar Yaya.

Lire le résumé synthèse de leurs propos

Lionel Zinsou : Premier Ministre, chargé du Développement Economique, de l’Evaluation des politiques publiques et de promotion de la bonne gouvernance

« …Le budget 2016 tient compte de tout ce qu’on a appris en 2015. Donc en 2015, on a appris qu’on n’arrivait pas à dépenser les ressources que nous avions, notamment les ressources extérieures suffisamment pour les grands programmes de développement. Du coup il y avait un paradoxe parce qu’on a des urgences et on a de la difficulté à mobiliser les ressources. Donc en 2016, on va prendre toute une série de petites réformes de fonctionnement de l’ancien ministère du Développement pour que la primature soit un vecteur d’accélération et qu’on soit sûr qu’on aura à dépenser non pas 50% de nos ressources, mais 100% au service de nos populations. D’abord, il y a un problème d’efficacité dans la dépense. C’est important, parce que ce n’est pas seulement des développements productifs de l’investissement. C’est aussi du développement social. Donc, c’est très important qu’on fasse aussi bien des infrastructures et des routes, mais c’est aussi important qu’on puisse se doter des programmes qui concernent l’eau, l’école, la santé parce que le ministère du Développement et la primature ont la responsabilité de l’ensemble des programmes publics, qu’ils soient sociaux, infrastructurels ou productifs. Donc, le secteur privé est le premier moteur dans l’investissement, mais pas dans le domaine social et dans le domaine de l’infrastructure. C’est pour cela qu’on a un ministère fait de cadres et qui a un budget raisonnable de 13.405.149.000 Fcfa pour la gestion de 2016. C’est un budget qui est en progression sur l’investissement de 37% d’une année à l’autre. D’abord, il faut exécuter ce budget. Cela demande quelques réformes, un peu d’informatisation et une vraie volonté politique parce que notre problème, c’est d’abord de bien utiliser toutes nos ressources. Quand je dis toutes, c’est 100% de nos ressources. C’est ce que j’ai expliqué aux députés en leur présentant ces chiffres qui sont très exigeants et ambitieux. J’allais dire maintenant il faut qu’on se donne les moyens d’y parvenir… »

Aboubakar Yaya : Ministre du Travail, de la fonction publique, et de la réforme administrative et institutionnelle.

« …C’est un exercice qui se fait une fois l’an et c’est mon deuxième baptême de feu. Je suis venu présenter le budget du ministère dont j’ai la charge à savoir le ministère du Travail, de la fonction publique, et de la réforme administrative et institutionnelle. Donc, ce budget pour 2016 s’élève à 6.495.000.227 Fcfa répartis au niveau des charges de fonctionnement et au niveau des investissements publics. Les députés ont cherché à savoir pas mal de choses puisque mon budget a connu une régression de 2,28% comparativement au budget 2015. A ce sujet, nous avons fait une demande de crédit additionnel. Vous savez, le premier ministère transversal, c’est le ministère du Travail, de la fonction publique, et de la réforme administrative et institutionnelle. C’est ce ministère qui gère tout le personnel de l’Etat. Les députés ont jugé que le montant de notre budget est trop peu. Ils ont cherché à savoir ce qui s’est passé au niveau des concours dont vous êtes informés. Nous avons essayé de leur donner les réponses adéquates. Comme je l’ai toujours dit, moi Aboubakar Yaya, ministre du Travail, de la fonction publique, et de la réforme administrative et institutionnelle, je dis que ces concours querellés ne souffrent d’aucune irrégularité. Je l’ai toujours dit et je le dirai toujours jusqu’à ma mort. Polémique, il n’y en a pas (…) Les propos politiques venant d’autres personnes n’engagent qu’elles. Ces concours ne seront pas annulés. La preuve est que les lauréats sont invités depuis ce matin à prendre service au ministère de l’Economie, des finances et des programmes de dénationalisation. Les députés ont également demandé pourquoi le nombre de personnes à recruter au niveau de la douane est pléthorique. Ce n’est pas le ministère du Travail, de la fonction publique et de la réforme administrative et institutionnelle qui décide du nombre d’agents à recruter pour une administration publique. C’est la douane elle-même qui a exprimé le besoin. Nous sommes là pour exécuter les besoins des ministères bénéficiaires des agents recrutés. La douane a demandé 502 douaniers répartis comme suit : 30 inspecteurs, 35 contrôleurs et 437 préposés. C’est ce que j’ai fait et pas plus tard que le vendredi dernier, j’ai signé la lettre de mise à disposition de ces lauréats là… »

Patrick Yérima : Ministre de l’Economie maritime et des infrastructures portuaires

« …Je viens de présenter aux députés à l’Assemblée nationale, le budget du ministère de l’Economie maritime et des infrastructures portuaires. Ce budget est de 1.754.922.000 Fcfa. Il interviendra sur 5 gros projets dont le projet de développement institutionnel, le projet de développement des transports fluviaux-lagunaires, le projet d’aménagement des eaux navigables et le projet de développement des infrastructures. Je crois qu’à travers ces projets, nous allons prendre une fois encore part au processus de développement de l’économie et lui permettre de se porter au mieux (…) Vous savez que le poumon de l’économie nationale est le Port autonome de Cotonou. Donc, j’ai présenté à la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale, l’ensemble des réformes qui sont engagées pour permettre au Port autonome de Cotonou de répondre plus efficacement non seulement à la concurrence dans la sous-région, mais aussi de contribuer à l’amélioration du secteur social. Les honorables députés ont soulevé des préoccupations relatives au ralentissement dans l’exécution de certains travaux d’infrastructures relevant du ministère de l’Economie maritime. Il s’agit notamment des ports secs et du port en eau profonde de Sèmè-Podji. Je les ai rassurés que ces différents projets sont en cours et qu’ils ne sont pas au ralentis. Ces projets ne tarderont pas à être visibles. Pour le port en eau profonde de Sèmè-Podji par exemple, le goulot d’étranglement était la question d’indemnisation des propriétaires terriens. A ce sujet, la Commission en charge de l’élaboration du projet a déjà finalisé son travail. Bientôt, le Conseil des ministres va se pencher sur le dossier pour son adoption… »

Eléonore Yayi Ladékan : Ministre des Enseignements maternel et primaire

« …Ce qu’on peut retenir du budget du ministère des Enseignements maternel et primaire au titre de l’année 2016 est que c’est un budget de 105.625.782 Fcfa contre un montant de 104.364.022.000 Fcfa en 2015. Il y a juste une petite augmentation de 1,25%. La déclinaison de ce budget se présente comme suite : dépenses ordinaires estimées à 97.444.469.000 Fcfa et les dépenses en capital se chiffrent à 8.181.313.000 Fcfa. Les dépenses ordinaires régressent légèrement par rapport aux dépenses en capital qui régressent de façon beaucoup plus accrue. Pour le compte de notre ministère, nous avons prévu pour ce qui concerne la formation des enseignants, c’est-à-dire renforcer les modules de formation pour améliorer la qualité de l’enseignement. Pour ce qui est du nombre insuffisant des enseignants, nous pensons également faire du recrutement pour combler le déficit. Quant aux conditions d’étude à offrir aux enfants, nous avons prévu des mesures d’accompagnement en revoyant notre politique de gestion des cantines scolaires (…) Il s’agit de revoir le processus de gestion de ces cantines et d’aller vers la multi-sectorisation ; c’est-à-dire intégrer les communautés, la société civile, les parents d’élèves, le gouvernement, les partenaires techniques et financiers, pour que véritablement, tous ces fonds qui sont mobilisés puissent atteindre nos enfants dans les coins et recoins de notre pays. Nous avons prévu aussi continuer les discussions avec les syndicalistes pour trouver une porte de sortie puisque ni le gouvernement, ni les parents d’élèves, ni les syndicalistes ; personne n’a intérêt à ce que nos enfants n’aillent pas à l’école… »

Alassane Soumanou : Ministre d’Etat chargé de l’Enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle, de l’insertion des jeunes

« …Il s’agit pour moi de parler de la dimension financière du système éducatif. On n’a pas assez d’enseignants et il faut investir. On n’a pas assez d’infrastructures et il faut aussi investir. Tout ceci, c’est de l’argent. C’est de l’argent que nous avons parlé avec les honorables députés et nous avons été agréablement surpris de la mobilisation de tous les députés. Ils ont compris que c’est l’éducation avant tout. Le budget des 3 ordres de l’enseignement font environ 30% du budget général de l’Etat. Que pouvons-nous faire face aux ressources limitées. Et le budget de mon ministère a connu une diminution compte tenu du contexte et de l’environnement. De plus de 58 milliards Fcfa l’année 2015, nous sommes à 56 milliards pour la gestion 2016. Ma vision en prenant la tête de ce ministère, c’est de donner de la visibilité à la formation technique et professionnelle. Ce budget, quoique diminué d’à peine 3%, nous sommes certains que les objectifs principaux qui y sont liés seront atteints. Nous voulons aller vers la professionnalisation de notre système éducatif (…) Je pars très réconforté de cet entretien parce que je crois que j’ai été compris par les représentants du peuple dont les recommandations sont d’augmenter mon budget. Nous avons une massification d’effectif dans nos écoles. Il y a 200.000 apprenants qui viennent du CM2 pour le collègue. Où vont-ils ? Nous sommes passés de 400 collèges à 1000 collèges. Nous sommes passés de 11 lycées et centres de formation technique à 36 aujourd’hui. Nous avons fait des recrutements. Nous avons fait des reversements. Je félicite les enseignants permanents comme vacataires. Sans les vacataires, je ne pourrai pas gérer les écoles. Ils m’ont aidé du point de vue quantité, mais pas du point de vue qualité. Ils sont près de 50.000 (…) J’ai géré la concertation gouvernement/Centrales syndicales le 27 octobre dernier. Nous nous sommes entendus sur le minimum à savoir 19.600.000.000 Fcfa représentant les 1,25%. Nous nous sommes entendus pour faire les rappels de 10.000 Fcfa de janvier à août 2015. Nous nous sommes entendus que les deux statuts qui coûtent 152 milliards Fcfa ne peuvent pas être appliqués à court et moyen termes. Nous ne pouvons pas signer les statuts de 152 milliards Fcfa. C’est pourquoi nous avons dit qu’on doit reprendre les statuts. Quand on va en négociation, on gagne un peu et on perd un peu… »

Naomi Azaria Hounhoui : Ministre la Microfinance

« …Nous venons de présenter devant la commission des finances, le budget exercice 2016 du ministère chargé de la Micro-finance. Le budget est d’un montant 8.395.000.394 Fcfa contre 13 milliards l’année dernière. Pourquoi cette diminution drastique comme ils l’ont si bien remarqué. C’est que l’ex ministère chargé de la Micro-finance, de l’emploi des jeunes, de l’entrepreneuriat des femmes a été scindé en deux et aujourd’hui nous nous retrouvons avec deux ministères. Un ministère chargé de la Micro-finance et le ministère chargé de l’Emploi des jeunes, des petites et moyennes entreprises. C’est cela qui explique la baisse drastique de 36,87% du montant de ce budget. Donc, les actions que nous avons priorisé pour l’année 2016 se résument en deux grands domaines. Il y a d’abord la micro-finance elle-même et l’entrepreneuriat à la base. Donc en ce qui concerne la micro-finance, nous avons fait une prévision que d’ici 2025, que le Bénin dispose désormais d’un système de micro-finance assaini, professionnel capable d’atteindre toutes nos populations à la base. Et je pense que nous venons d’adopter un document de politique de développement de la micro-finance dans notre pays… »

Propos recueillis et transcrits par Nicaise AZOMAHOU
Commentaires

Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment