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© aCotonou.com par DR
Léhady Soglo Maire de Cotonou. |
A moins de quatre mois de la tenue du premier tour des élections présidentielles, on ne sait si la Renaissance du Bénin (Rb) aura son candidat ou soutiendra un autre. C’est dans ce doute que la présidente d’honneur du parti, l’honorable Rosine Vieira Soglo, commence par éliminer certains présidentiables. Compliquant ainsi d’éventuelles négociations du président Léhady Soglo.
Pour Rosine Vieira Soglo, Lionel Zinsou n’est pas la personne indiquée pour prendre les rênes du pays à partir du 6 avril 2016. L’ancienne première dame a prononcé cette «exclusion» à la représentation nationale. Tout un symbole. La connaissant, elle a toujours dit ce qu’elle pense juste. Certaines fois, elle n’hésite même pas à aller contre son propre camp politique. Puisque pour elle, c’est la vérité qui compte. Une question de conviction. Donc, pour Rosine Vieira Soglo, le Premier ministre devra reprendre le chemin de sa «France» une fois sa mission terminée. D’autres présidentiables sont aussi dans son viseur. Son fils, président de la Renaissance du Bénin, est-il dans la même dynamique ? Certainement pas. Léhady Soglo pourrait épouser le même avis que sa maman. Mais pas sûr qu’il aille aussi vite en besogne. Parce qu’en politique, comme l’autre a dit, on ne dit jamais «jamais». Les ennemis politiques pourraient devenir de très bons amis demain. On en veut pour preuve ce qui prévaut actuellement au sein de l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement (And).
Voilà une alliance qui est partie pour rompre les amarres avec le régime en place. Ses membres ont mené les campagnes des législatives, des communales et des locales sous fond de tension avec le pouvoir en place. Les cauris ont usé de tous les moyens pour barrer la route de la mairie ou de l’hémicycle aux candidats de l’And. Mais juste près les élections, certains élus de cette alliance n’ont pas eu froid aux yeux pour se rallier automatiquement à leurs persécuteurs d’hier. C’est ainsi que des députés And ont ouvertement manifesté leur soutien au candidat au perchoir des Fcbe. D’autres ont finalement rejoint cette alliance. Les exemples existent aussi avec d’autres alliances ou partis politiques. Alors, qui des Renaissants peut jurer aujourd’hui qu’une fois la candidature de Lionel Zinsou actée, et en l’absence d’une candidature interne, il soutiendra le «blanc» ou pas ? Idem pour d’autres présidentiables que Mme Soglo ne veut pas voir briguer la magistrature suprême. Et maintenant qu’elle a déjà mis les pieds dans les plats, que pourrait encore décider le maire de Cotonou si cette éventualité s’offrait à lui ? Pourra-t-il aller contre la volonté de Maman ? Surtout qu’il y a déjà un précédent dans la famille. C’est un secret de polichinelle que de révéler que le couple Soglo n’a jamais applaudi le ralliement de la Rb au pouvoir de Yayi au lendemain de la présidentielle de 2011 ponctué par le K.O historique de Yayi. Aujourd’hui, iront-ils jusqu’à veiller sur le choix du candidat devant défendre les couleurs des Renaissants à la prochaine présidentielle ? Rien n’est moins sûr. Les parents Soglo ont-ils toujours leur mot à dire dans ce choix ? Pas vraiment lorsqu’il devrait revenir aux instances de décision de la Rb d’en décider. Une situation sans doute inconfortable pour le maire de Cotonou.
Jean-Marie Sèdolo
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