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Supposé soutien de René Derlin Zinsou à Pascal Koupaki : le démenti formel du père du Premier ministre Supposé soutien de René Derlin Zinsou à Pascal Koupaki : le démenti formel du père
Publié le vendredi 20 novembre 2015  |  La Nouvelle Expression
Célébration
© Autre presse
Célébration du 55e anniversaire de l’indépendance du Benin en présence d’hôtes étrangers dont le président nigérian, Muhammadu Buhari
Samedi 1er août 2015. Benin. Photo: le président Nigérian, Muhammadu Buhari, Lionel Zinsou, Premier ministre du Bénin et le president Boni Yayi.




Sur un média étranger, René Derlin Zinsou, père du Premier ministre béninois, a mis l’accent sur un certain nombre de points qui touchent à l’actualité politique nationale. Le quotidien privé « l’Economiste », en traitant cette déclaration du frère de l’ancien président de la république Emile Derlinj Zinsou le 18 novembre dernier, s’est prêté au jeu du sensationnel : « Aujourd’hui, les choses ont changé et l’homme ne verrait pas d’un mauvais œil une probable candidature de son fils à la place de l’ancien Ministre d’Etat du développement ».

Le père du Premier ministre, dans son droit de réponse, dénonce cette façon de traiter l’information qui, selon lui, est en parfaite contradiction avec l’esprit et la lettre de la déclaration qu’il a faite à un média, lors de son récent séjour aux USA. Il ajoute qu’à aucun moment, il n’avait indiqué vouloir soutenir l’ancien ministre du Développement, Irénée Koupaki, au détriment de son fils Lionel Zinsou. Le père de Lionel Zinsou réaffirme ici formellement et totalement son « soutien avec ardeur et ferveur à mon fils Lionel Zinsou dans l’option qu’il prendra » tout en demandant au journal de « rétablir fidèlement » sa « démarche à la Une du prochain numéro » dudit quotidien.

(Lire ci-dessous l’intégralité de son droit de réponse au journal et l’interview accordée au média étranger)

Cotonou, le 18 Novembre 2015



A

Monsieur le Directeur de publication de l’Economiste

Cotonou



Objet : A/S parution

du 18 Novembre 2015



Monsieur le Directeur,

Dans votre publication du 18 Novembre 2015, je lis à la Une avec ma photo un titre en parfaite contradiction avec l’esprit et la lettre de la déclaration que j’avais faite à un journal lors de mon récent séjour aux USA.

Vous avez bien fait de reproduire à la page 3 cette portion de ma déclaration à savoir :

« Aujourd’hui, les choses ont changé et l’homme ne verrait pas d’un mauvais œil une probable candidature de son fils à la place de l’ancien Ministre d’Etat du développement ».

Toutefois, le titre et le développement qui l’ont précédé sont en flagrante contradiction. A aucun moment, je n’avais indiqué vouloir soutenir l’ancien Ministre du Développement, Irénée KOUPAKI, au détriment de mon fils Lionel ZINSOU.

Je voudrais donc vous affirmer ici formellement et totalement que je soutiens avec ardeur et ferveur mon fils Lionel ZINSOU dans l’option qu’il prendra.



Je vous prie de rétablir fidèlement ma démarche à la Une du prochain numéro de votre journal.



Professeur René Derlin ZINSOU

Tél : 00229 94 94 17 69

Email : professeurzinsou@yahoo.fr



Radio Bénin Diaspora



Vous rencontrez depuis quelques jours les Béninois dans plusieurs villes des États-Unis. A quatre mois des élections présidentielles, nous sommes tentés de conclure que vous êtes en campagne. Est- ce que vous nous donnez raison?



Zinsou: Je vous remercie de me donner l’occasion de clarifier un certain nombre de choses. Je suis aux Etats-Unis comme je le fais pratiquement tous les ans, non pas parce que je suis en campagne, mais parce que je suis venu assister, je viens à un conseil d’administration de Skymax, une société créée et dirigée par notre compatriote Ahissi. C’est donc pour des raisons personnelles liées à cette structure que je suis aux Etats- Unis, et puisque je suis là, j’en profite pour rencontrer nos compatriotes et discuter avec eux des questions qui les préoccupent et surtout de l’avenir de notre pays.



Quel est le message que vous apportez aux Béninois de la diaspora?



Zinsou: Je les écoute pour être bien informé et m’instruire des différents aspects de l’avenir de notre pays : comment ils le conçoivent , comment ils pensent qu’on peut aider, comment ils s’incrustent dans la réalité de notre vécu et comment ils voient l’avenir et la participation qu’il peuvent apporter pour que les choses avancent de manière efficace.



Votre fils Lionel Zinsou a été nommé Premier ministre, comment avez vous reçu la nouvelle?



Zinsou: Je ne vous cacherai pas que j’ai tout d’abord été surpris, parce que j’étais loin de prévoir cela, mais je sais que les dimensions, il les a et que les qualités que cela requiert je crois qu’il les a aussi. Maintenant est- ce que c’est utile au Bénin ? C’est aux Béninois de le dire, et en tant que Béninois je dis qu’il a les qualités et la structure qu’il lui faut pour assumer correctement et efficacement la fonction dont vous parlez.



Avez-vous des réserves par rapport à cette nomination?



Zinsou: J’approuve, mais est- ce que le moment est bien choisi? C’est là où il y a un débat, mais je pense qu’il n’est pas un bébé, que dès lors qu’en conscience il a pensé que cela était possible, utile et faisable, je suis absolument collé à lui comme le bitume est collé à la terre.





La majorité des Béninois pensent que le régime de Boni Yayi a lamentablement échoué, pensez- vous que votre fils Lionel pourra défendre son record en fin de mandat ?



Zinsou: Je ne sais pas quelles sont ses intentions réelles, puisque jusque-là, il n’a pas affirmé qu'il souhaiterait succéder à l’actuel président, mais si c'était le cas je crois qu'il a les moyens, les conditions, la culture, l’éducation et la formation pour faire les choses et très bien les faire.

Votre fils a un grand défi à relever

Zinsou: Je ne peux pas répondre à cette question. Apparemment il connaît mieux le pays que moi, contrairement à ce que les gens pensent.

Ne pensez- vous pas que sa position actuelle (Premier ministre) pourrait compromettre ses chances en 2016?

Zinsou: Justement, je crois que c’est quand tout va mal qu’on doit rechercher celui qui peut aider à rétablir les choses. Et c’est dans cette optique qu’il faut voir son entrée au gouvernement , et moi je ne crois pas qu’il soit mêlé ni de près ni de loin à la situation telle que vous la décrivez , telle que la décrivent d’ailleurs tous les Béninois. Mais à partir de cette situation délabrée comme vous le dites, il faut rétablir les choses, il faut rétablir le pays pour donner une espérance à la jeunesse, et on ne peut pas le faire si on ne les implique pas, et ce n’est pas parce que le terrain est difficile qu’il ne faut pas l’affronter. Voilà comment j'apprécie sa nomination.

Quelle est l’importance de la diaspora dans ce processus électoral?

Zinsou : Je crois que la diaspora béninoise, comme la diaspora de tous les pays africains dans le monde entier, est utile. La diaspora vit une vie tout à fait différente de ce qui se passe dans leur pays, et ils ont un plus à apporter à l’ émergence de leur pays. L’efficacité des gens qui sont dehors, qui l’ont prouvé par leurs actions et par tout ce qu’ils font, ils peuvent la mettre au service de leur pays pour que leur pays puisse progresser. C’est ainsi que la diaspora elle-même doit se positionner pour l’avenir.

La jeunesse béninoise n’est pas prise en compte…

Zinsou: Raison de plus pour que les citoyens qui peuvent contribuer à mettre le pouvoir à l’écoute de la jeunesse puisse être promus.

Que reprochez- vous aux hommes politiques du Bénin ?

Zinsou: Ils se chamaillent un peu trop, ils pensent à leur ego plus qu’à l’avenir de leur pays. Dans un pays où l’on dit que tout va mal, il y a tant d’animosité, ils se battent pour eux- mêmes et non pas pour l’avenir du pays. Le pays a besoin d’un rassemblement et d’un effort conjugué pour avancer. Les hommes politiques du Bénin sont trop partisans et pas assez lucides.

Que vous inspire le nombre de candidats qui s’annoncent pour 2016?

Zinsou: C’est la preuve que nous nous amusons avec le pays. Je pense tout simplement que ce n’est pas sérieux.

Selon vous, alors quel devrait être le profil du prochain président du Bénin?

Zinsou: Il est souhaitable qu’il soit bien formé, qu’il soit un patriote assorti avec la dimension nécessaire pour promouvoir l’ensemble du pays sans des luttes d’ethnies, et qu’il soit au-dessus de la mêlée.

Ajavon et Talon sont parmi les 25 plus riches Africains subsahariens francophones, et ils sont candidats. Pensez-vous que le pouvoir de l’argent pourrait imposer l’un d’eux aux Béninois l’an prochain ?

Zinsou: Moi, je ne peux pas répondre, c’est seul le peuple béninois qui a le dernier mot à travers les urnes, et nous respecterons. Personnellement, je me méfie de la puissance de l’argent. Ce que je crains, c’est que nous n’avancions vers l’achat des consciences, et c’est destructif pour le présent comme pour l’avenir. Un pays, on le respecte, et lorsqu’il faut dépenser des milliards pour corrompre les citoyens, on ne travaille pas pour le bien de son pays. A mon humble avis, je crois que c’est cet aspect de la chose qui est très dangereux, et il faut tout mettre en œuvre pour l’éviter.

Quel souvenir vous reste-t-il de feu Mathieu Kérékou ?

Zinsou: Feu Kérékou fut un ami personnel, et vous comprenez que sa disparition me peine. Je ne peux que saluer sa mémoire, par respect pour l’ami qu’il a été, et je pense qu’il a fait ce qu’il a pu, notamment il a fait tout pour maintenir l’unité du pays, et cet aspect de son action doit être salué.

Votre mot de la fin.

Zinsou: Merci et bon vent à Radio Bénin Diaspora. J’invite le peuple béninois à vous soutenir.
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