La présidente de la Haute cour de Justice (HCJ), Marcelline Claire Gbèha Afouda, s’est entretenue dans la matinée d’hier mercredi 25 septembre avec des auditeurs de justice de nationalité congolaise en formation à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM). Au menu des échanges, le fonctionnement de l’institution.
L’effectif des auditeurs de justice congolais en formation à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) de l’Université d’Abomey-Calavi est subdivisé en deux groupes pour les sorties pédagogiques.
A la suite de la première, le 28 août dernier, la deuxième vague était hier dans les locaux de la Haute cour de Justice à Porto-Novo. Conduite par le magistrat Delphin Tchibozo, cette délégation composée de 31 auditeurs de justice dont 12 femmes, est venue concilier la théorie avec la pratique. Cette visite devait lui permettre de faire une connaissance physique de la HCJ, mais aussi d’en savoir un peu plus sur son fonctionnement. Et c’est à cet exercice que la présidente de la HCJ, Marcelline Claire Gbèha Afouda, s’est livrée. Celle-ci leur fera savoir que l’institution dont elle est la quatrième présidente a été installée en 2001, quoiqu’elle ait été prévue comme toutes les autres institutions de la République par la constitution béninoise du 11 décembre 1990.
La mission à elle dévolue, c’est de « réprimer les manquements graves des membres du gouvernement pour certaines infractions » et en ce qui concerne le chef de l’Etat, connaître de son sort en cas d’infractions qualifiées de haute trahison dans l’exercice de ses fonctions ou à l’occasion de celles-ci.
C’est donc une institution judicaire dont l’importance n’est plus à démontrer. Elle permet même, selon sa présidente, de respecter l’article 26 de la Constitution béninoise qui stipule que tous les citoyens sont égaux devant la loi.
Seulement, précise Marcelline Claire Gbèha Afouda, cette mission se révèle assez complexe, d’une part en raison de la qualité des justiciables de cette institution et d’autre part, en raison du mode de saisine complexe qui passe surtout par des institutions politiques comme l’Assemblée nationale. Conséquence, aucune personnalité n’a été encore jugée par cette haute juridiction à ce jour.
Mais des procédures sont en cours, rassure la présidente, pour alléger la procédure. L’exposé était plaisant et le responsable du groupe, Chanel Willina Ebouniabeka et ses pairs n’ont pas manqué cette occasion pour approfondir leurs connaissances sur la HCJ.
Avant eux, des représentants du personnel de la Cour constitutionnelle conduits par le secrétaire général adjoint du Syndicat du personnel administratif de l’institution, Edgard Bankolé, était au cabinet de la présidente de la HCJ. Ceux-ci sont allés en effet lui présenter leurs félicitations pour cette nouvelle responsabilité qui lui incombe, après son précédent séjour de dix ans à leurs côtés, d’abord en tant que secrétaire générale et après en qualité de vice-présidente de la Cour constitutionnelle....