La candidature unique des FCBE continue de faire des vagues malgré les critères fixés. Lionel Zinsou que les critères écartent des primaires joue des pieds et des mains pour se faire adopter comme le candidat unique des FCBE. Selon des sources concordantes, une terrible pression est exercée sur Boni Yayi qui aurait donné son accord pour un compromis secret qui consisterait à mettre en place un casting pour imposer son premier ministre à la tête du Bénin.
Cet accord similaire proposé auparavant au président congolais, Dénis Sassou Nguéssou, pour qu’il abandonne son projet de référendum pour préparer sa succession en nommant un premier ministre de la diaspora à qui il cèdera son fauteuil présidentiel contre une fin de règne heureuse couronnée par des postes diplomatiques au sein des institutions internationales n’a pas connu un aboutissement total. Boni Yayi à qui le même accord secret a été proposé semble avoir mordu à l’hameçon auquel a échappé le président Sassou-Nguéssou. Selon les sources bien introduites, il aurait été assuré au président Boni Yayi de lui garantir la gestion, après sa descente du pouvoir, d’un poste à l’international comme les retombées de la Cop 21 pour l’Afrique en lui assurant ses arrières. Convaincu des avantages de cette proposition, Boni Yayi affiche plus de détermination à opère le forcing pour dérouler le plan qui consisterait à opter pour le choix de Lionel Zinsou comme son dauphin. A cet effet, malgré le rejet total de Lionel Zinsou par la mouvance présidentielle et tous les arguments développés pour lui montrer qu’il s’agira d’une mésaventure, le chef passe par tous les moyens pour l’imposer aux siens.
Un choix qui n’est pas dans l’entendement des ténors et des potentiels candidats de la mouvance présidentielle qui perçoivent le premier ministre comme un ouvrier de la vingt-cinquième heure ; un inconnu au bataillon et absent du jeu politique béninois. Et malgré tous les signaux qui tendent à le convaincre que la candidature du franco-béninois sera une pilule difficile à faire avaler aux populations, Boni Yayi s’obstine. Il fonce tête baissée. Il reste à savoir ce qui se passera dès qu’il aura fini son théâtre sur la désignation du candidat unique des FCBE, et que ce dernier serait Lionel Zinsou.
Les risques d’une implosion des FCBE
Depuis que le chef de l’Etat déroule son plan visant à imposer son premier ministre aux FCBE, une grogne s’est emparée de la mouvance présidentielle. Des collaborateurs directs de Boni Yayi en passant par certains de ses ministres jusqu’à ses indéfectibles soutiens tombent des nues. Cette grogne a pris une allure sérieuse au point où des clans se sont constitués déjà autour du président de la République pour lui donner une riposte égale à sa provocation. De sorte que de fortes menaces de scissions pèsent sur les cauris.
Yannick SOMALON