Quel troisième larron pour départager les deux candidats à la candidature à l’Union fait la nation (Un) que sont Eric Houndété et Emmanuel Golou ? Jusqu’au jour du dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle de 2016, les tractations entre les partis et alliances de partis de l’opposition au parlement en décideront. En effet, nonobstant les primaires lancées mercredi dernier pour consacrer un candidat unique en son sein, l’Un s’est résolue à emprunter le chemin de l’ouverture et du choix d’un candidat à l’externe. Ainsi, à l’instar de toutes les formations politiques qui ont adhéré au cadre de concertation de l’opposition, notamment les alliances Abt, Soleil, And, Fdu et les partis Prd et Rb, l’Un s’est résolument engagée dans un projet d’accord politique avec toutes ses conséquences. Du coup, la candidature à l’interne s’éloigne. Golou et Houndété engagés pour les primaires à l’Un vont encore, pendant quelques jours, nourrir leur illusion.
D’ailleurs, l’article 6 dudit projet indique clairement que les partis signataires s’engagent à rechercher ensemble les modalités de construction de la victoire. A cet effet, ils s’engagent à explorer ensemble avec réalisme et clairvoyance, l’option d’un candidat unique pour l’ensemble du cadre de concertation ou toute autre option. C’est dire que jusqu’ici, rien n’est acquis pour les deux candidats à la candidature unique de l’Un que sont Eric Houndété et Emmanuel Golou, et que l’ouverture et le réalisme à opter pour un candidat plus huppé et autour de qui une large unanimité sera faite pourraient leur être fatals.
L’ombre d’un homme d’affaires
Et dans cette recherche effrénée d’un porte-flambeau, le choix de l’opposition pourrait être porté sur l’un des richissimes hommes d’affaires annoncés dans le starting-block pour la présidentielle de février prochain que sont Patrice Talon et Sébastien Ajavon. Et pour cause, la peur de perdre individuellement ou collectivement la bataille de la Marina invite à des concessions et au regroupement autour des grands favoris de 2016.
Dans toutes les chapelles politiques, la prudence est donc de mise. Et l’Un n’entend pas déroger à la règle et prend toutes les dispositions pour être, dès le premier tour, aux côtés du cheval gagnant. Mais avant février prochain, elle devra affronter la grande difficulté qu’est le choix de Eric Houndété ou Emmanuel Golou, ou les probables options que sont Talon et Ajavon. Le suspense est entier.
Angelo DOSSOUMOU