Le présidentiable Patrice Talon reçoit de nouveaux soutiens. Hier dimanche 22 dimanche 2015, l’Alliance Soleil a suscité la candidature de l’homme d’affaires au cours d’un meeting animé à Parakou. Pour les membres de cette alliance, Patrice Talon reste le candidat idéal pour 2016. Il y avait entre autres à cette rencontre, le président de ladite alliance, Sacca Lafia et l’ancien ministre de la Culture, Antoine Dayori. Le député Issa Salifou s’est fait représenter. Face à une assistance visiblement acquise à la cause de l’ancien roi du coton, les responsables de l’alliance ont exprimé tout le bien qu’ils pensent du potentiel candidat. Avant le meeting de ce dimanche, l’Union pour la démocratie et la solidarité nationale (Uds), le parti que dirige Sacca Lafia avait porté son choix sur Patrice Talon la veille. Les militants de l’Uds s’étaient réunis à N’Dali pour faire l’exercice. Ce choix, selon les responsables de l’Uds, a été effectué après quatre mois de concertation conformément aux statuts du parti. Les mêmes responsables affirment que ce qui importe pour l’Uds, c’est l’unité nationale et l’alternance en 2016.
AS
L’Alliance Soleil en décomposition?
Ils avaient promis de « marcher main dans la main» en créant l’Alliance Soleil le 21 décembre 2014. Les ténors de l’Alliance avaient fait rêver une partie de la population. Sacca Lafia (président), Issa Salifou (Vice-président), Antoine Dayori (chargé de la Communication), Djibril Mama Débourou, Sabi Moussa Soulé, Zimé Kora Gounou, Raoul Bio Gansi, Samou Adambi et Victor Dangnon ont cru avoir trouvé la solution à la division qui caractérise le champ politique national. Mais moins d’un an après la "grande messe" dite au palais des Congrès de Cotonou, ils évoluent dans la désunion. Pour certains analystes, les résultats des législatives de 2015 y sont pour quelque chose. L’Alliance Soleil avait en effet essayé de limiter les dégâts en obtenant 4 sièges au Parlement. Ce qui était un échec patent. Et plusieurs membres avaient revu leurs ambitions. Par ailleurs, le Général Robert Gbian n’était pas certes désigné comme le candidat de l’alliance pour la présidentielle. Mais il s’affichait comme le leader du regroupement. Sa candidature devrait faire l’unanimité si la dynamique proposée par l’alliance au départ était maintenue et entretenue. Mais les enjeux de la présidentielle de 2016 ont certainement eu raison de plusieurs membres du jeune regroupement politique. Certains ont rejoint ou se sont réconciliés avec les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), d’autres ont pour le moment choisi de poursuivre la bataille avec le présidentiable Robert Gbian, d’autres encore ont décidé de soutenir le potentiel candidat Patrice Talon. Les orientations de l’alliance ont donc changé. Il y a de fortes chances que l’alliance disparaisse. Au mieux, elle peut toujours être défendue par deux ou trois partis politiques.
AS