La nuit du jeudi 19 novembre dernier, il y a eu une séance de travail au palais de la Marina. Le sujet principal à l’ordre du jour était le choix du candidat unique des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) pour la présidentielle de 2016. A cette occasion, ministres, députés et autres cadres des Fcbe ont exprimé leurs inquiétudes quant à la situation que vit présentement leur Alliance. Le ministre Alassane Soumanou Djemba a par exemple fait savoir au chef de l’Etat que le temps joue contre eux. L’honorable Barthélémy Kassa a invité le président de la République à dire quelque chose au sujet de cette situation. De façon religieuse, renseignent nos sources, Yayi a écouté les uns et les autres. Sauf qu’au finish, il n’a rien dit. Yayi n’a apporté aucune réponse aux préoccupations de ses lieutenants. Il a seulement conclu qu’il y a un piège que lui tendent les camps d’en face. A cet effet, des sources signalent que le Chef de l’Etat aurait commandité, en sourdine, un sondage pour voir ce que vaut Lionel Zinsou qu’il compte présenter comme son candidat. Avec son attitude à la séance de travail de jeudi dernier à la Marina, certainement que Yayi se dit que ce cheval risque de lui créer des problèmes. Raison pour laquelle il n’a rien dit de concret face aux préoccupations. Pourquoi alors il s’est abstenu de dire tel ou tel sera le candidat des Fcbe ? Ce silence veut en réalité dire qu’il y a problème. Au sein des Fcbe, il y a des gens qui sont considérés comme des candidats incontournables : Abiola, Sawé, N’Dourou. On peut ajouter à cette liste Kassa. Prononcer un nom aujourd’hui ne va-t-il pas casser le groupe et inciter les uns et les autres à aller dans tous les sens ? En tout cas, les Fcbe risquent d’aller à la présidentielle en rang dispersé. Yayi en a certainement bien conscience aujourd’hui. Raison pour laquelle il panique toujours.