Un atelier de renforcement des capacités des acteurs de la chaine de la dette publique a démarré hier lundi 23 nombre et ce jusqu’au 1er décembre 2015. Sous les hospices de la Caisse autonome d’amortissement (Caa), c’est la salle Laguna II du palais des Congrès de Cotonou qui sert de cadre à la rencontre.
L’objectif principal qui sous-tend l’organisation de cet atelier est de doter le Bénin d’un document de stratégie d’endettement public à moyen et long termes conforme aux standards internationaux. Ainsi, les participants, composés d’acteurs de la chaine de la dette publique notamment les cadres de la Caisse autonome d’amortissement (Caa), les membres de la Commission nationale de l’endettement (Cne) et du Comité technique d’appui à la Cne (Cta/Cne) seront outillés sur les méthodes de calcul de coût et de risque, la formulation de stratégie d’endettement à moyen terme, en vue d’opérer les meilleurs choix financiers notamment sur les termes et la structure de la dette. En effet, en moins d’une année, des réformes majeures sont mises en place à la Caisse autonome d’amortissement (Caa), sous le leadership du ministre d’Etat, Komi Koutché. L’objectif de ces réformes est de renforcer le cadre de gestion de la dette publique afin d’assurer sa viabilité et la soutenabilité des finances. Ces reformes concernent : la mise place d’une organisation conforme aux meilleures pratiques internationales, la délimitation des compétences en matière de gestion de la dette publique entre la Caa et le trésor public, l’élaboration et l’adoption de la, politique d’endettement et de gestion de la dette publique préconisées par l’Uemoa et la publication des informations sur les opérations de gestion de la dette publique. L’atelier de renforcement de capacité vient donc en appoint à ces réformes et apportera un changement substantiel aux documents de stratégie de la dette.
Œuvrer à la viabilité de la dette
Pour le Directeur général de la Caa, Mohammed Gado, l’atelier vient en soutien aux réformes sus-énumérées pour assurer le maintien de la viabilité de la dette. Il a exprimé sa reconnaissance au Fmi et à la Banque mondiale pour leur soutien. A en croire le Représentant résidant du Fmi au Bénin Luc Moers, l’appui de son institution, se justifie par le souci d’accroître les investissements légitimes en vue de minimiser le risque de l’accroissement de la dette et de maximiser l’impact des projets sur la population. Il a donc salué les progrès notés à la Caa et qui ont permis le bénéfice de l’allègement de la dette. La représentante résidente de la Banque mondiale au Bénin, Katrina M. Sharkey, a pour sa part décerné un satisfecit au gouvernement du Bénin, pour la mise en place d’institutions viables ayant permis la gestion prudente de la dette du pays . Elle a salué toutes les parties prenantes dans ce processus et exhorté les participants à l’assiduité pour de meilleurs résultats. Selon les propos du Directeur de cabinet du ministère des finances, Servais Adjovi représentant le ministre, Les mauvais choix financiers notamment sur les termes et la structure de la dette peuvent contribuer à l’émergence d’importantes vulnérabilités, mettant en péril la viabilité de la dette, compromettant ainsi l’atteinte des résultats. D’où l’importance de l’atelier. Il a donc fait part de la gratitude du gouvernement à l’endroit des partenaires qui ont œuvré l’aboutissement du processus.
Thomas AZANMASSO