L’affaire Pierre Urbain Dangnivo ne sera vraisemblablement pas tirée au clair de sitôt. Le procès qui a repris hier après plusieurs jours de suspension, a été à nouveau ajourné.
Suspendu le 13 novembre 2015 après que les avocats de la partie civile ont soulevé des exceptions d’inconstitutionnalité, le procès Dangnivo devrait se poursuivre ce lundi. Car, la Cour constitutionnelle a écarté lesdites prétentions. Hier, une nouvelle audience de la Cour d’assises de Cotonou s’est en effet ouverte. Le président de la Cour, Felix Dossa avait invité à la barre le témoin Laurent Mètognon, Secrétaire général de la Fédération syndicale des travailleurs du ministère des finances (Fesyntra-finances). Seulement, les avocats de la partie civile sont intervenus en exigeant la recomposition de la Cour d’assises avant la poursuite du procès. Le magistrat Félix Dossa a suspendu l’audience. A la reprise, la Cour a rejeté la demande de la partie civile pour défaut de qualité. La partie civile a crié alors à la partialité de la Cour et récusé ses membres. Le ministère public, lui, représenté par le Procureur général, Gilles Sodonon, a évoqué l’article 624 du Code de procédure pénale et souligné l’irrecevabilité de la demande de la partie civile. Il s’en est suivi une nouvelle suspension. Les membres de la Cour ont réapparu après quelques minutes et demandé à écouter le témoin Laurent Mètognon. Mais c’était sans compter avec l’obstination des avocats de la partie civile. Ils se sont retirés de l’audience. Les Conseils de Codjo Allofa et de Donatien Amoussou, les deux accusés dans la rocambolesque affaire, leur ont emboité le pas. Et la Cour n’a fait que reporter l’audience.
Nul ne sait pour le moment le jour de la tenue de la prochaine audience. Mais une source proche du dossier a confié que soit le président de la Cour d’assises saisit la Cour suprême afin qu’elle statue sur la demande de récusation et attend d’abord sa décision, soit il demande au Bâtonnier de remplacer les avocats qui ont abandonné le procès.
Allégresse SASSE