Lionel Zinsou, candidat des forces de la mouvance
Fin du suspense dans la famille cauris. La candidature de Zinsou sort des profondeurs de l’incertitude et devient une évidence pour les partisans du Chef de l’Etat. L’homme de la primature a la bénédiction de Boni Yayi pour défendre les verts à la présidentielle de 2016. La désignation de Lionel Zinsou sonne la fin des tractations au sein des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Yayi vient de choisir son joker, reste la réaction des autres membres de l’équipage cauris. Le destin de Zinsou se jouera désormais sur la carte de la fidélité des partisans du Chef de l’Etat. Mais l’homme peut tout de même se frotter déjà les mains et savourer cette victoire d’étape. La bataille n’a pas été de tout repos dans cette alliance. Réussir à ravir la vedette aux plus fidèles comme les professeurs Nassirou Arifari Bako, François Abiola, ou Barthélémy Kassa… et autres figures non moins importantes du régime, il faut être Lionel Zinsou pour réaliser cet exploit. Une chose est sûre, les intérêts ont presque toujours guidé les actions politiques, et Zinsou a sans doute su avoir des arguments plus convaincants que ceux de ses challengers devant le jury qui a siégé pour les primaires au sein des Fcbe. Une chose est claire, c’est bien maintenant que commence le plus dur pour le premier ministre. Le Chef de l’Etat n’a résolu qu’à moitié l’équation. La route qui mène au palais de la Marina est longue et jonchée d’embûches. Il faudra que Lionel Zinsou discute avec la famille mouvancière. C’est au prix de ce dialogue qu’il pourra rallier à sa cause ceux qui hésitent encore. Car, il serait illusoire de croire que le choix de Zinsou pour porter le flambeau des Fcbe à la présidentielle de 2016 fasse l’unanimité. Dans la famille cauris, il y a des positions qui sont tranchées.
L’épreuve de la cohésion
L’alliance Fcbe, première force politique du Bénin au regard des résultats des dernières élections communales et législatives, est bien cette fois-ci à la croisée des chemins. Le Président Boni Yayi est à son deuxième et dernier mandat constitutionnel, et les partisans et alliés du Chef de l’Etat n’ont plus rien à espérer, bien au contraire ils jouent désormais leur avenir politique. La certitude que Boni Yayi ne sera plus au pouvoir à partir du 6 avril 2016 peut être un déterminant majeur dans le choix des acteurs pour le prochain quinquennat. La fidélité à tout prix n’est pas une vérité d’évangile et certains cauris peuvent choisir de voler de leurs propres ailes s’ils ne se retrouvent pas dans le choix opéré par l’alliance Fcbe. Les cauris vont-ils se disperser ou observer la discipline de groupe pour soutenir en bloc Lionel Zinsou pour la présidentielle de 2016 ? La question reste posée.