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L’imminence du remaniement technique terrorise des ministres de Boni Yayi
Publié le jeudi 26 novembre 2015  |  Le Matinal
Sommet
© AFP
Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Dakar
Dakar, le 12 septembre 2015. Un Sommet extraordinaire de Communauté Économique des États de l`Afrique de l`Ouest s`est tenu Dakar. Huit chefs d`État étaient du rendez-vous pour parler de la sécurité. Photo: Le president du Benin, SEM Boni Yayi.




Au terme du conseil des ministres du samedi 21 Novembre 2015, Boni Yayi a affecté Naomie Azaria Hounhoui, précédemment ministre de la microfinance au Port Autonome de Cotonou. Le chef de l’État a envoyé cette dame dans la maison portuaire très stratégique pour l’économie de notre pays, afin qu’elle y serve désormais en tant que directrice générale. Dès lors, un vide est créé dans l’actuelle équipe gouvernementale. Ce qui implique indirectement un remaniement technique qui ne devrait plus tarder.


Cette situation de remaniement technique qui peut intervenir à tout moment, plonge la plus part des ministres de Boni Yayi dans une anesthésie générale et entraîne un véritable casse-tête dans le rang de ces derniers. Autant qu’ils sont, les membres de l’actuelle équipe courrent dans tous les sens afin de ne pas être emporté par le vent du remaniement technique qui souffle. Depuis lundi en effet, certains ministres savent et sont même convaincus qu’ils seront emportés par le prochain remaniement technique préparent déjà leur valise. C’est le cas de Véronique Brun Hacheme, actuelle ministre de la décentralisation. "Selon des proches collaborateurs de cette dernière, elle est tellement anxieuse ces derniers jours. Notre ministre est tellement soucieuse ces jours-ci. Elle se prépare à toutes les éventualités", nous renseigne-t-on. Comme cette ministre, d’autres collègues s’enferment dans leur bureau soit pour apprêter leur bagage, soit pour s’adonner à d’autres pratiques traditionnelles propre au Bénin. Ils courrent dans tous les sens pour se maintenir dans le dernier gouvernement de combat que Boni Yayi entend former dans la perspective des joutes électorales du 28 Février 2016. Selon certaines indiscrétions, il se raconte qu’un ministre s’offre déjà des services de chamans (féticheurs indiens) qui lui font des consultations dans son bureau. A quelle fin ? est-on tenté de se poser comme question. En attendant le remaniement technique, les ministres sont pris dans un engrenage d’anxiété et du coup, n’ont plus goût au travail. Vivement que Boni Yayi fasse son dernier classement pour le match de 2016. Il y va de la productivité de l’équipe gouvernementale.

Amir NABIL
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