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Célébration du 55e anniversaire de l’indépendance du Benin en présence d’hôtes étrangers dont le président nigérian, Muhammadu Buhari Samedi 1er août 2015. Benin. Photo: le président Nigérian, Muhammadu Buhari, Lionel Zinsou, Premier ministre du Bénin et le president Boni Yayi. |
A peine désigné candidat du régime Yayi pour la présidentielle de 2016, Lionel Zinsou a aussitôt entrepris des tractations autour de sa personne. Mercredi nuit, le Premier ministre était chez le président Nicéphore Dieudonné Soglo. D’autres ténors de la classe politique sont déjà dans son agenda.
Lionel Zinsou ne perd pas son temps. Il veut succéder à Yayi et œuvre déjà pour qu’il en soit ainsi. Le président de la République l’a choisi, en dépit des réticences internes à sa famille politique, les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Lionel Zinsou est conscient de ce qu’il ne bénéficiera pas du soutien franc et total de toutes les forces vives des « cauris ». Alors, à ce qu’il en restera des Fcbe acquis à sa candidature, le « yovo » compte bien aller chercher le complément nécessaire pour parvenir à ses fins. C’est-à-dire la marche inexorable vers la Marina. La première étape de ce périple est chez les Soglo. Selon nos informations, Lionel Zinsou est allé parler de ses intentions avec le président Nicéphore Dieudonné Soglo. Les discussions ont largement tourné autour du sujet. Est-il parvenu à convaincre l’ancien chef d’Etat ? La suite des événements nous le dira. Mais là où il pourrait y avoir des réticences, c’est que Soglo père et Soglo mère ont toujours clamé leur opposition à la « FrançAfrique » tel que c’est mené depuis lors. Et parce que Lionel Zinsou est de ce système, puisque imposé par la patrie colonisatrice à Yayi, on voit comment il pourrait avoir l’onction des Soglo, donc de la Renaissance du Bénin dans une certaine mesure. Mais la politique étant ce qu’elle est, il ne faut jamais dire jamais. Selon d’autres sources, après le président Soglo, Lionel Zinsou a en programme de rencontrer d’autres ténors de la classe politique. Ceci dans la logique de rassembler le plus de partis et alliances de partis autour de sa candidature. Lors de sa dernière réunion avec les Fcbe au palais des congrès, Yayi avait déjà demandé aux siens de tendre la main le plus long possible vers les autres états-majors politiques. Lionel Zinsou est déjà dans cette logique. Et il a intérêt à le faire puisque tous les cauris n’applaudissent pas son choix et pourraient décider d’aller voir ailleurs.
Déclaration de Soglo : « Lionel Zinsou a les atouts qu’il faut pour faire avancer ce pays »
« Je crois que, pour ce pays, on puisse répondre à toutes les priorités. Lui-même le sait. Il faut prendre des gens compétents. Vous savez que le Premier gouvernement que j’ai formé, c’est 15 personnes, moi compris. Et j’ai choisi vraiment des gens comme ça [ndrl: comme Lionel Zinsou]. Et vous avez vu le résultat, lui-même l’a dit. Au bout d’un an, on était parti. C’est dans cette direction qu’il faut aller. On s’était vu dans l’avion, on s’était dit qu’il fallait qu’on se voie. Mais comme dans ce pays les gens passent leur temps à ce que j’appelle la politique politicienne, ce côté-là ne me plaît pas du tout, où les gens mentent, racontent n’importe quoi. Ce que nous voulons, c’est que ce soit quelqu’un qui soit un patriote, qui vienne travailler pour son pays. On lui a collé des tas de choses et tout. Il est le seul en mesure de nous dire pourquoi il est là. Il n’est pas parachuté de l’extérieur parce que, malheureusement, nous avons tous en tête, tout ce que la France-Afrique a fait en Afrique francophone, donc les gens sont tétanisés là-dessus. Il a, à mon avis, les atouts qu’il faut pour vraiment permettre à ce pays d’aller de l’avant ».
Jean-Marie Sèdolo
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