Les candidats au programme de Renforcement des capacités des demandeurs d’emploi (RCDE), en formation de dix jours en pisciculture, ont reçu mercredi dernier la visite du directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), Didier Djeigo. En l’occurrence, l’autorité a effectué une descente sur le site d’Abomey-Calavi pour superviser la formation qui se déroule sur trois sites.
Le programme de Renforcement des capacités des demandeurs d’emploi (RCDE) de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) vise à assurer les formations adaptées pour perfectionner ou reconvertir le demandeur d’emploi à répondre aux exigences de l’offreur d’emploi, et favoriser l’employabilité des groupes cibles par une formation technique et managériale. Il prend en compte les jeunes chercheurs d’emploi ayant déjà reçu une formation professionnelle dans le domaine. Trois sites sont retenus pour l’exécution du projet : Calavi, Bohicon et Parakou.
A Calavi, c’est le centre de recherche et d’incubation aquacole de la Fondation Cossi Gilbert Tonon qui est retenu. 40 personnes, venues de tous les départements du Bénin, y suivent la formation en pisciculture. Plusieurs modules seront dispensés au cours de cette session de formation. Entre autres, les paramètres d’élevage du tilapia et du clarias, la nutrition du tilapia et du clarias, les pathologies et la biosécurité, la maîtrise et la gestion des rejets piscicoles, marketing et organisation comptable d’une ferme piscicole et l’accompagnement à l’élaboration de plans d’affaires.
En visite sur le site, le directeur général de l’ANPE, Didier Djeigo, a rappelé que l’élevage est un secteur porteur d’avenir. Il a exhorté les bénéficiaires, une fois de retour chez eux, à implémenter la formation et à mettre en pratique les enseignements reçus. La particularité, cette année, est que la formation sera suivie de l’accompagnement à l’installation par un kit d’installation identifié par les formateurs, a annoncé Didier Djeigo.
L’auto-emploi, la voie royale
D’ailleurs, le directeur général de l’ANPE s’est engagé dans la lutte pour la mobilisation de davantage de ressources, afin d’offrir cette opportunité à beaucoup de jeunes.
Pour sa part, le chargé de la formation, Christian Guidibi, a rassuré de la qualité de la formation qui sera animée par des praticiens et des techniciens chevronnés, alliant la théorie 20% et la pratique 80%. Elle sera sanctionnée par un stage pratique d’un mois.
Au terme de l’atelier, les bénéficiaires auront la maîtrise des pratiques en matière de pisciculture, l’aptitude pour la bonne gestion technique et économique de leur unité d’exploitation, une maîtrise effective des techniques de conduite pour les processus de production et de service dans les secteurs où ils sont formés, et seront en mesure d’installer et gérer leur exploitation.
Les participants à l’atelier y trouvent en outre une issue favorable pour l’amélioration de leurs conditions de vie. Laurent Kpinkou, bénéficiaire venu de Lokossa, espère devenir un pisciculteur aguerri. Convaincu que l’auto-emploi est la voie royale, il pense que le fonctionnariat est un mauvais réflexe. Il a par ailleurs remercié l’ANPE et le chef de l’Etat, avant de faire la doléance d’être accompagné dans l’installation de son entreprise en termes matériels et financiers pour que les investissements d’aujourd’hui ne soient pas vains demain.
Ghislaine Ahouanmahoué