Une table ronde des partenaires techniques et financiers sur le programme de Master Genre et Développement (MDEG) de l’UADC s’est tenue jeudi 26 novembre à Cotonou. Occasion pour l’université et ses partenaires de procéder au lancement dudit programme.
A l’orée de ses cinquante ans, qu’elle célèbrera en 2017, l’Université africaine de Développement coopératif entend bien se donner une dynamique nouvelle : celle de bonifier ses offres de formation. Etablissement inter-Etats de formation, de recherche et d’intégration régionale dans le domaine de l’économie coopérative, de l’économie sociale et du développement, elle réunit aujourd’hui 20 Etats africains dont le Bénin qui abrite son siège. Elle offre trois types de formation : les formations présentielles, les formations à distance et les formations sur mesure. Au titre des premières, il y a la licence professionnelle en Economie coopérative et Gestion des Organisations (BAC+3) avec quatre options disponibles : Economie et Gestion des Organisations coopératives et associatives, Microfinance, Gestion des structures de micro-assurance santé, et Développement local et Décentralisation. Ce sont également les Masters (BAC+5), avec 6 diplômes proposés : Master Genre et Développement (le tout nouveau), Master en Economie coopérative et Gestion des Organisations, Master en Micro finance, Master en Gestion des Structures de micro assurance santé, Master en Développement local et Décentralisation, et Diplôme d’Etudes supérieures en Economie coopérative (DESEC/Bac+5). C’est enfin le doctorat en Economie coopérative, Gestion et Développement auquel on accède avec un BAC+5. Quant aux formations à distance, elles concernent deux programmes : Programme entrepreneuriat et Développement des Organisations coopératives et associatives (PREDOCA) et le Programme d’appui à la mobilisation de l’épargne dans la francophonie (PAMEF). S’agissant des formations à distance, elles s’effectuent dans l’un quelconque des modules voire unités composant les programmes de spécialisation.
Qu’est-ce que le programme MGED ?
Ces formations se font à travers des programmes spéciaux à la demande des personnes physiques ou morales intéressées en fonction de leurs besoins spécifiques de formation.
Le programme de Master en Genre et Développement vise à former des spécialistes ou des professionnels immédiatement opérationnels, capables de formuler des stratégies visant à faire intervenir des éléments de genre dans la conception, la planification, l’exécution, le suivi et l’évaluation de projets à base communautaire, et dans les structures, les politiques et le fonctionnement des institutions. Il poursuit les objectifs spécifiques de rendre les apprenants capables de « faire avancer les débats sur les droits des femmes et la participation citoyenne ou politique, analyser, selon le genre, des réalités qui leur sont connues de près et de définir des plans d’actions ; identifier des solutions à l’inégalité de contrôle des femmes sur les ressources ; définir des stratégies d’intervention avec l’approche genre, pour les projets, programmes, politiques et pour les organisations ». Mais à qui est destiné ce programme ? Hommes et femmes politiques, leaders des organisations d’auto promotion, acteurs et actrices des organisations d’appui au développement, du développement local et de la décentralisation, gestionnaires et dirigeants des organisations ou institutions, des coopératives agricoles, consultants indépendants, etc. y sont attendus. Pour ce faire, ils doivent être titulaires au moins d’une licence en sciences juridiques, économie, gestion, agronomie, sociologie, philosophie, histoire, géographie, lettre modernes ou bilingue. Cependant, les titulaires d’un BAC+4 ou équivalents sont admis sur étude de dossier ou test de niveau, en deuxième année de ce programme.
Professeur Emmanuel Kamdem, recteur de l’UADC, à l’ouverture de la table-ronde, a remercié tous les partenaires de son institution, et à faire remarquer que cette activité est capitale. Soulignant le caractère spécifique de ce programme, il engage les partenaires à le soutenir pour aider, ce faisant, à la promotion de l’égalité hommes-femmes, et à celle des femmes en particulier, afin qu’elles accèdent davantage aux postes de responsabilité.
Au nom du représentant résident de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) au Bénin, le conseiller Béatrice Kangah a remercié tous les partenaires techniques et financiers pour leur appui au programme. Puis elle a exprimé sa fierté pour cette offre de formation que déploie l’UADC. Et, a-t-elle rappelé, la Conférence mondiale de Beijing sur les femmes, tenue en 1995, s’est engagée « à promouvoir le respect intégral de la dignité humaine, à instaurer l’équité entre les hommes et les femmes, à reconnaître et renforcer la participation et le rôle de ces dernières dans la vie politique, civile, économique et culturelle et dans le développement »¦