Il pourrait sans doute enfin se reposer en paix. Le Guide libyen Mouammar Kadhafi pourrait désormais pousser un ouf de soulagement dans sa tombe. Alors qu’on la croyait emportée par la chute abyssale de sa cheville ouvrière, la Communauté des Etats Sahélo-sahariens (Cen-sad) fait son retour. Et comment?
N’djamena était devenu le week-end dernier, la capitale de la Cen-Sad. Sous la houlette d’Idriss Déby Itno, les chefs d’Etats et de Gouvernement de 24 des 28 pays que compte l’organisation internationale, se sont retrouvés dans la capitale tchadienne pour donner un coup de balai et ressusciter une institution sclérosée depuis le début de la révolution libyenne qui a conduit à la chute de Mouammar Kadhafi. Et un grand coup de balai, le sommet extraordinaire de N’djaména en a donné à la Cen-sad. Il reste que ce « remake » se fasse ressentir dans les actes. Plusieurs innovations sont à retenir de la rencontre du samedi 16 février dernier : adoption d’une charte révisée, élaboration de nouveaux règlements intérieurs pour la Conférence des chefs d’Etats, le Secrétariat permanent, création de deux nouveaux organes, à savoir le Conseil permanent de paix et de sécurité et le Conseil de développement durable.