COTONOU, Les autorités politiques béninoises doivent voter en urgence une loi pour décourager à jamais la transhumance politique qui a pris des proportions inquiétantes ces derniers jours en République du Bénin, a déclaré à Xinhuna Patrice Vihotogbé, chercheur et analyste politique dans une université privée de Cotonou.
"Au Bénin, la transhumance politique qui a atteint, après plus de 20 ans de pratiques démocratiques, des proportions inquiétantes et alarmantes, fragilise les formations politiques. Il est un fait constant d'apprendre qu'un député vient de quitter son parti politique pour faire allégeance au pouvoir en place. Ainsi les honorables députés changent de groupes et d'obédience comme bon leur semble", a-t-il souligné.
Dans un communiqué publié jeudi, le secrétaire exécutif national de la Renaissance du Bénin (RB, proche du pouvoir), Luc Sètondji Atrokpo, a estimé que la transhumance politique est un phénomène devenu banal malheureusement dans les moeurs politiques au Bénin.
"Le Parti la Renaissance du Bénin connait actuellement les démissions de trois de ses députés à l'Assemblée Nationale. Il s' agit de Parfait Houangni, Epiphane Quenum, et Ali Camarou", a-t-il déploré.
Pour ce responsable du parti, la " Renaissance du Bénin" prend néanmoins acte de ces démissions en son sein.
"Ces démissions ne sont pas une première et ne l'ont jamais ébranlée. Notre Parti en a l'expérience : des députés partent, les militants eux, restent", a-t-il fait observer.