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© AFP par JEAN-SEBASTIEN EVRARD
La 21e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21) à Paris |
La demande du président chinois Xi Jinping, aux pays développés d'honorer leurs promesses en matière de financement et de transfert de technologies dans la lutte contre les changements climatiques, est une justice rendue aux pays en développement, ont estimé mardi des Béninois à Cotonou.
"Les pays développés doivent honorer leurs promesses en mobilisant 100 milliards de dollars américains chaque année avant 2020 et apporter par la suite un soutien financier plus important aux pays en voie de développement", a déclaré le président chinois dans son discours à l'ouverture de la 21e Conférence des Parties de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21).
Il a également souligné la nécessité pour les pays développés de transférer les technologies respectueuses du climat aux pays pauvres.
A travers un micro-trottoir réalisé mardi par Xinhua à Cotonou, capitale économique béninoise, la majorité des Béninois, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, ont salué cette demande du dirigeant chinois.
L'Afrique ne demande que des "réparations" aux pays développés car elle produit moins de 4% des gaz à effet de serre (GES) alors que leur effet sur le climat pourrait hypothéquer l'avenir du continent, ont affirmé des interrogés.
Pour Delphin Gandonou, expert en aménagement du territoire, si déjà le président Xi a réaffirmé l'engagement de la Chine, de réduire ses émissions de gaz carbonique par unité du PIB de 60 à 65% d'ici à 2030, par rapport à leurs niveaux de 2005, tout le continent africain ne peut que l'applaudir, car "les Africains dans leur ensemble sont exposées à des risques relativement élevés d'effets néfastes des changements climatiques".
"En principe, à partir de cette COP21, l'Afrique devra nouer des alliances et des partenariats qui lui permettront de mieux promouvoir et défendre sa position commune", a-t-il souhaité, précisant qu'à travers cette position commune sur le changement climatique, l'Afrique prépare son avenir et envisage les parades pour faire face aux aléas du climat qui seront de plus en plus fréquents dans l'avenir.
La COP21 qui se déroule actuellement dans la capitale française et jusqu'au 11 décembre prochain, a réuni environ 150 dirigeants du monde entier et constitue la plus récente tentative de réduire les émissions de gaz à effet de serre par un traité juridiquement contraignant, après l'échec des négociations de Copenhague, lesquelles n'ont pas abouti à un accord en 2009.
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