Au fur et à mesure que les élections approchent, les directions de campagnesdes candidats s’activent pour attirer les plus grands talents en communication. Le terrain médiatique ouvre le match avant la descente sur le terrain à proprement parler. Chaque candidat se bat pour trouver le meilleur angle d’attaque avec autour une kyrielle de prestataires.
La première phase de cette vaste stratégie de communication est la séance obligatoire du shooting photo destinée à servir dans la conception des différents visuels électoraux. Si certains, à l’instar de Patrice TALON, se sont attachés les services des prestataires étrangers notamment européens, Pascal Irenée KOUPAKI a choisi de faire la différence. En effet, PIK a choisi pour ses séances photos le brillant et émérite compatriote Erick AHOUNOU dont les travaux aux côtés de plusieurs candidats victorieux en Afrique francophone font office de références certaines. Le même Pascal Irenée KOUPAKI a confié sa réputation internet à une agence de communication locale, et collabore avec une autre pour ce qui est des relations medias. Preuve si besoin en est que les compétences existent et n’attendent que d’être valorisées. Alassane Dramane Ouattara a réalisé ses campagnes victorieuses avec Voodoo communication, une agence ivoirienne gérée d’ailleurs par un béninois pendant que Gbagbo optait pour une agence internationale. Le Président Faure GNASSINGBE a fait appel à l’agence AG Partners dirigée par Didier APLOGAN qui a sûrement combiner sa connaissance locale avec les expertises disponibles au sein du Groupe Publicis Africa, dont elle est une filiale.
Ceci lance le débat des autres candidats, notamment celui des FCBE, Lionel ZINSOU sur la nécessité de montrer leur réelle politique de développement en misant sur les ressources locales au minimum, ou en les combinant obligatoirement avec les cabinets internationaux. Plusieurs multinationales au Bénin font appel aux services des communicants locaux pendant que les politiciens en quête d’exotisme font venir des bataillons de parisiens surpayés. Un bilan de la campagne électorale sera établie pour faire le point des candidats et de leurs prestataires afin d’identifier les plus ardents ennemis des opportunités pour les agences et communicants locaux.
Worou Boro