La mort vient encore de frapper dans le monde musical béninois. L’icône de la musique béninoise que pleurent les mélomanes et autres fans a nom : Edia Sophie Aguidigbadja. En effet, la première femme artiste chanteuse de musique moderne du Bénin Sophie EDIA n’est plus. Elle a tirée sa révérence des les premières heures de ce samedi 5 Décembre 2015.
Qui est Sophie EDIA ?
Aguidigbadja alias Edia Sophie est la doyenne des chanteuses modernes
Béninoises mais aussi la première à avoir pris le micro avec un orchestre moderne. Elle décide de chanter en 1965, après avoir entendu un morceau chanté par Nestor Hountondji au sein du Renova Band.
Elle le rencontre et lui fait part de son désir de chanter. A l’époque, il était très mal vu pour une femme de chanter dans un orchestre moderne. Grâce à Dansi Zindjo, percussionniste du Renova, Sophie fait la connaissance du chef d’orchestre, William Basile Cakpo, qui l’intègre immédiatement après avoir écouté sa voix si particulière. Sophie Edia apporte une révolution dans un système musical assez rébarbatif. Il est en effet difficile à l’époque de faire la différence entre les Super Stars de Ouidah, les Sunny Blacks band ou autres qui jouent tous un même style musical afro-cubain. Plus tard Sophie fonde son propre groupe, « le Caméléon Sonore », et enregistre son fameux titre « Gahounga ». Le premier 45 tours a été enregistré en 1967 sur le label Philips. Le morceau « Oni Yegue » est un rythme Sakara composé par William Basile et « Misetogbe » est un boléro composé par Seraphin Bassa. Le deuxième disque, longue durée, a été enregistré en 1973 sur le label Impressions Sonores du Bénin. Les 4 morceaux ont été composés par Toussaint Loko et chantés par Sophie Edia. Enfin le dernier, a été enregistré vraisemblablement en 1969 sur le label Albarika Store. Le titre « Adjanouvi » (et non comme il est imprimé « De Eglo Kanlhuin ») a été composée par Edia Sophie et demeure jusqu’à ce jour, le plus célèbre morceau de la Diva.
Amir NABIL