A Paris, l’ouverture du pavillon officiel de l’Afrique en marge de la COP21 aura été l’occasion pour le président béninois Boni Yayi de faire une mise au point sur les intentions du continent à cette rencontre de la dernière chance pour le climat. «L’Afrique n’est pas venue à Paris pour demander de l’argent ou de l’aide, mais pour susciter l’engagement de toutes les parties concernées vis-à-vis des besoins de l’Afrique en matière d’adaptation climatique.» a-t-il déclaré.
Et de poursuivre en expliquant que «les besoins en adaptation et en atténuation du continent n’ont rien à voir avec de l’aide mais relèvent de la simple justice, parce que le changement climatique est un phénomène global qui n’a pas été causé par l’Afrique.»
Selon Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine, l’objectif du continent est clair : il veut la mise en place d’un accord contraignant plafonnant la hausse de la température bien en deça des 2 °C. «Ce texte devra consacrer les principes de responsabilité commune mais différenciée, de justice sociale et d’équité.» a-t-elle martelée. Cet appel a été lancé alors que le continent subit de plein fouet les effets du réchauffement climatique dans différents secteurs d’activité. Le niveau record enregistré par le phénomène météorologique El Nino affecte la production agricole de plusieurs pays et augmente l’insécurité alimentaire des populations.
Face à cette situation, le président béninois n’a pas mâché ses mots. Celui que ses compatriotes surnomment «le buffle de Tchaourou» a conclu: «Le moment est venu de passer à l’action. La maison est en flammes».