Le Président de l’Assemblée nationale du Bénin, Me Adrien Houngbédji était du 4 au 6 décembre à la COP 21 des parlementaires à l’Assemblée nationale puis au Sénat à Paris. Grande rencontre des parlementaires des Etats participants à la COP 21 autour de l’Union interparlementaire (Iup) et du forum parlementaire Globe international, Me Adrien Houngbédji a profité de celle-ci pour porter la voix du Bénin et faire un plaidoyer pour les pays africains devant les représentants de 180 parlements mondiaux. C’était ce samedi 05 décembre au Palais de Bourbon. (Lire ci-dessous l’intégralité de sa déclaration).
Monsieur le Président
Chers Collègues Parlementaires
Distingués Invités ;
Mesdames et Messieurs.
Permettez que j’adresse au prime abord mes remerciements à l’Union interparlementaire et au Parlement Français pour l’initiative de cette rencontre qui vient clôturer un processus de larges consultations depuis que Paris a été retenue pour abriter la 21ème session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21).
Je voudrais également présenter au nom du Parlement béninois, mes condoléances et ma compassion au Peuple français et particulièrement aux Parisiens ainsi qu’à tous les pays victimes des attentats terroristes de ces dernières semaines.
Le thème qui nous rassemble est une préoccupation majeure, en ce sens que la plupart de nos pays sont à la recherche de solutions permettant d’atténuer les effets du changement climatique sur l’environnement et sur l’homme. La véritable question que nous devons nous poser collectivement est : comment nous, pays qui ne sommes pas les premiers responsables des dérèglements climatiques, mais qui subissons de pleins fouets ses conséquences, pouvons saisir l’opportunité de la COP 21 pour transformer les menaces en opportunité ?
C’est vrai, nous sommes des Parlements chargés de proposer, d’évaluer et de voter des lois. La finalité de ces lois, c’est le bien-être des populations que nous représentons. C’est justement ce bien-être que les dérèglements climatiques rendent hypothétiques. Nous, pays côtiers particulièrement menacés de disparition, saisissons l’occasion delà cop 21 pour réaffirmer notre engagement à doter nos pays d’arsenaux législatifs qui favorisent l’adaptation de nos économies aux enjeux climatiques, au transfert de technologie et au financement approprié ; Aussi nos parlements dans leur rôle de contrôle de l’action gouvernementale devront veiller, non seulement au respect par les gouvernements des engagements pris à la COP 21, mais également à ce que les ressources soient utilisées effectivement pour l’atteinte des objectifs de développement durable ; plus spécifiquement pour contribuer à éradiquer la pauvreté, apporter la lumière pour tous et l’énergie propre afin de renforcer la capacité de production pour une croissance verte. De même, nos populations devront revoir leurs habitudes de consommation et revenir à des comportements plus rationnels et économes. A travers leur triple fonction, les parlementaires se doivent de s’impliquer fortement et d’être de réels vecteurs de sensibilisation et d’information de nos populations respectives.
Les parlementaires eux-mêmes devront être formés sur la thématique des changements climatiques. Le moment est venu pour les parlementaires d’agir main dans la main avec les gouvernements, car le défi des changements climatiques appelle une réponse collégiale sans précédent à la mesure des défis. Passons à l’action, car le coût de l’inaction sera fatal pour notre planète.
Léonce ADJEVI