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Révision de la Constitution : Pourquoi des mouvanciers rejettent le projet
Publié le vendredi 27 septembre 2013   |  L’autre quotidien


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© Autre presse par DR
L’Inspecteur de Police Pacôme Dossou a violé la Constitution: Recours pour violation des droits de Auguste Egounléty


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Le projet de révision de la Constitution a de fortes chances d’échouer à l’Assemblée nationale. Et pour cause, certains députés de la majorité parlementaire jugent l’initiative du gouvernement non consensuelle et la rejettent.

L’opposition la plus farouche au projet de révision de la Constitution se trouve au sein de la majorité au pouvoir, ont confié certains observateurs de la scène politique nationale. Si cette remarque semble hâtive, il n’en demeure pas moins que les membres de la majorité parlementaire n’ont pas tous la même lecture du projet de révision envoyé par le gouvernement et son chef au Parlement. Mardi dernier, certains députés proches du Pouvoir et membres de la Commission des lois ont rejeté le projet de révision pourtant cher à Yayi Boni. Les députés Zéphirin Kindjanhoundé, Thomas Ahinnou et Hélène Aholou Kèkè ont rejoint certains élus de l’opposition en déclarant irrecevable ledit projet. Pour le moins, c’est un message politique fort adressé au leader des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). La présidente de la Commission des lois a expliqué ce vote hier jeudi 26 septembre 2013 dans les colonnes du journal « L’autre quotidien ». « Il faut (…) que tout le monde s’entende sur ce qui va être mis dans la Constitution. La révision ne sera pas l’œuvre d’un groupe politique, d’un groupe d’hommes ou d’un seul homme. C’est l’œuvre de la Nation (…) Ces conditions ne sont pas actuellement remplies », a déclaré Me Hélène Aholou Kèkè. Elle poursuivra : « Qu’il vous souvienne que la Commission des lois avait été déjà saisie du même texte par le Chef de l’Etat. Et j’avais dit en commission qu’un texte qui a été pris sur la place publique, doit être retourné sur la place publique pour être révisé (…) La révision ne doit passe faire dans les quatre murs du Parlement ». Au-delà des insuffisances techniques dont souffre le projet de révision de Yayi Boni, les représentants du peuple reprochent au texte de manquer du soutien de toutes les couches de la société. Un handicap énorme qui ne peut favoriser l’adoption dudit projet. Cette position de Hélène Aholou Kèkè est aussi celle de Candide Azannaï ou encore de Bani Samari, tous membres de la majorité parlementaire. « Jusque-là, je ne suis pas convaincu qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle République. Ma position n’a pas varié (…) Si vous voyez comment le gouvernement et son chef insistent sur la révision de la Constitution, il y a problème. Cette insistance seule fait réfléchir. La Constitution n’est pas une affaire individuelle. Elle concerne tout le peuple béninois », a confié le député Bani Samari dans une interview accordée au quotidien « Le Matinal » (Lire Le Matinal du mercredi 04 septembre 2013). Des propos assez éloquents qui reflètent bien l’opinion d’une majorité silencieuse prête à sortir le carton rouge au moment opportun.

La fronde s’organise…

Plusieurs députés de la majorité parlementaire n’attendent en effet que le débat soit ouvert en plénière pour montrer leur "vraie couleur" au Chef de l’Etat qui visiblement fonce tête baissée. La fronde s’organise donc au sein de la majorité parlementaire contre le projet. Elle n’entend point laisser des dirigeants guidés par intérêts occultes entrainer le Bénin dans une aventure aux issues incertaines. Cette évolution de la position de la majorité parlementaire confirme jour après jour les prédictions du député Léon Basile Ahossi, membre de l’Union fait la Nation. Il avait en effet affirmé avec assurance dimanche 08 septembre 2013 au cours de l’émission « Cartes sur table » sur Océan Fm : « Tout le monde n’est pas d’accord, même dans le camp d’en face. Le bon sens triomphera et on rangera cette affaire au placard. Le moment venu, ce débat sera reporté ».

Abdourhamane Touré

Extrait de la déclaration de l’Honorable Hélène Aholou Kèkè « Il faut que tout le monde soit d’accord sur le projet »
« Le rejet a été fait sur la base des dispositions de la Constitution. Parce qu’à la date de ce jour, nous avons le décret, le texte, le rapport de la commission ad hoc. Certains députés ont estimé qu’il faille se conformer à l’article 104 de la Constitution qui veut que l’avis de la Cour suprême soit joint à la saisine de l’Assemblée. Sur la base de cet article de la Constitution, ils ont demandé le rejet (…) Il est nécessaire de réviser la constitution. Mais je tiens à vous préciser ceci. Elle ne sera pas révisée dans n’importe quelle condition pour qu’on y mette n’importe quoi. La Cour constitutionnelle du Bénin a rendu une décision qui précise que pour réviser la Constitution, il faut une concertation de la Nation, il faut le consensus national qu’elle a déclaré principe à valeur constitutionnelle. C’est très profond (…) Je continue de le dire et ceci conformément à la décision de la Cour constitutionnelle, il faut un consensus, il faut qu’on s’entende. Il faut que le peuple soit d’accord sur ce qui va y être mis, et c’est ensemble que nous allons décider de ce qu’on va y mettre. Si tout le monde est d’accord, la révision se fera (…) »

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