L’honorable Assan Seïbou s’est prononcé, dimanche dernier, sur l’émission "Zone Franche" de Canal 3, sur les grandes lignes du programme de société du président Abdoulaye Bio Tchané. Il s’est aussi prononcé sur d’autres sujets d’actualité dont l’Affaire Icc-services, la lutte contre le chômage des jeunes, les réformes administratives et agricoles, le bilan du Président Boni Yayi et la candidature de Lionel Zinsou.
L’indemnisation des victimes de Icc-services était l’un des principaux sujets abordés au cours du débat sur "Zone Franche" de Canal 3. Dimanche dernier sur Océan fm, le conseiller politique du présidentiable a confirmé l’intention de Bio Tchané d’indemniser les sinistrés, comme il les appelle, du scandale financier Icc-services. Une semaine plus tard, il réitère le même message : l’indemnisation des spoliés est l’une des priorités du leader des Tabati Taba. Le mode de remboursement reste également le même : une indemnisation échelonnée sur cinq ans, soit 30 milliards par an, environ 2% du budget national. "L’affaire Icc est l’enfant adultérin entre le régime Yayi et les promoteurs de la structure de collecte illégale d’épargne. Il est donc de la responsabilité de l’Etat, quel qu’il soit, d’indemniser les sinistrés du scandale. Le président ABT en fait une question sociale. Il considère que c’est l’une des conditions pour ramener la confiance entre l’Etat et ses administrés, d’où sa décision d’indemniser ces Béninois qui ont cru en une structure, parce trop proche du pouvoir actuel". L’honorable Assan Seïbou, avant invite les détracteurs du président ABT, à exposer leur opinion sur le sujet, plutôt que de continuer à critiquer méchamment la proposition de Bio Tchané.
Au sujet de la lutte contre le chômage, l’invité de ‘’Zone Franche’’ a exposé la vision de l’ancien directeur du Fmi en Afrique, celle de créer des dizaines de milliers d’emploi par an, de promouvoir l’entreprenariat des jeunes, d’adapter les enseignements aux exigences du marché, sans oublier d’autres ambitieuses réformes à mettre en œuvre. L’autonomisation des femmes est une question cruciale, c’est un moteur de croissance et de développement indéniable, le président ABT y tient également, soutient son conseiller politique.
Par rapport aux réformes agricoles, l’amélioration de la production cotonnière est un axiome pour l’ancien directeur de la BOAD. "Les cotonculteurs savent de quoi ABT est capable, pour qu’ils jouissent enfin des fruits de leurs efforts et pour l’accroissement de la production du coton. C’est pour cette raison qu’ils lui ont apporté tout leur soutien, dans le cadre de la présidentielle prochaine", rappelle Assan Seïbou. Le coton, d’accord, mais l’actuel président du Conseil d’Administration du Fonds Africain de Garantie mise également sur la diversification des cultures agricoles, les filières maïs, soja, palmier à huile, anacarde et autres sont à promouvoir et à valoriser.
Quand aux réformes administratives, elles passent par la lutte contre la corruption, l’impunité, le favoritisme, l’organisation de concours crédibles et la valorisation de l’excellence.
La candidature de Lionel Zinsou
"Le président Boni Yayi a de très belles idées, le problème, il pêche dans leur mise en œuvre, il n’y va pas jusqu’au bout", a déploré le conseiller politique de Bio Tchané, qui souligne que tout n’est pas négatif sous le régime actuel. "Mais les scandales financiers enregistrés sous ce même pouvoir sont légions. Des milliards sont fréquemment détournés et dénoncés et l’opinion publique ne s’en émeut même plus quand on évoque de nouveaux détournements".
Sur la candidature de Lionel Zinsou et les fiefs aujourd’hui contrôlés par Bio Tchané, Assan Seïbou estime que Zinsou est un candidat comme les autres, et l’alliance ABT ne s’associe pas aux arguments à la limite racistes tenus sur le premier ministre". Sa candidature pour le compte des FCBE n’effraie d’ailleurs pas l’alliance ABT. La grande partie de l’électorat du nord est aujourd’hui quadrillée par le président ABT. Il va être difficile pour le porte-étendard de la mouvance, adoubé par Boni Yayi, il y a seulement quelques mois, de s’y imposer", a conclu Assan Seïbou.