C’est quand même un monde ! Vous êtes un candidat imposé et de vengeance contre un autre candidat, Patrice Talon, contre qui tout est mise en œuvre par votre mentor pour essayer, vainement, de contrecarrer la candidature et la marche vers la Marina, et c’est vous, l’instrument même de la vengeance aux mains du Prince sortant, qui vous piquez de vouloir faire de la prose sur Rfi à propos de «vengeance à jeter à la rivière».
C’est carrément du suicide ! Une auto-invitation en quelque sorte à se noyer dans la Rivière. C’est vrai que monsieur Lionel Zinsou, pour rester dans sa métaphore, ne s’est pas jeté à l’eau dans cette campagne, totalement à l’insu de son plein gré ,comme dirait un des ses compatriotes du bord de la Seine ; mais il y a été presque poussé par son mentor, le président de la République sortant, qui a pensé trouver en lui, la seule personne qui, à défaut de pouvoir empêcher l’élection de Patrice Talon, pourrait essayer d’en rajouter un peu plus à l’imbroglio des candidats de poids, dans la partie méridionale du pays, grand fief et plus populeux des adversaires du chef sortant … Que le candidat Zinsou se débatte depuis qu’il s’est retrouvé au milieu de la rivière est normal, mais il doit tenir pour scrupule, de ne pas prendre, comme dirait l’ autre, les Béninois que nous sommes, pour des «briques de 15» !
On peut lui accorder la circonstance atténuante de profonde méconnaissance du pays car, en tant que candidat, il devrait savoir qu’il n’y a et ne pourrait pas avoir de candidature de vengeance qui puisse prospérer au Benin. Celle de Patrice Talon est une candidature du pardon, de la réconciliation entre les fils de ce pays, entre les politiques et les populations, entre les institutions et la République, entre les Béninois et eux-mêmes entre le Benin et sa fierté, entre le peuple et ses dirigeants…
Entre autre faits qui attestent de l’apaisement que constituera l’élection de Patrice Talon comme Président de la République, il est le candidat de la partie méridionale du pays qui y est le plus ancré, mais compte la plus grande adhésion des forces politiques de la partie septentrionale, et vu la propension des Béninois à vite accorder la prime de la victimisation à ceux qu’on persécute, un Patrice Talon à la Marina est le meilleur sauf pour un ancien Président nommé Boni Yayi. Car, les moindres velléités de droit d’inventaire seront perçues et prises comme «règlement de compte». Alors que Patrice Talon qui ne veut faire qu’un mandat unique pour reformer le pays et ses institutions, n’aura pas le temps pour s’occuper d’un quelconque règlement de compte, qui du reste n’a jamais été d’ailleurs au programme. La seule chose que les Béninois voudraient voir jeter à la rivière est par exemple la tricherie qui consiste à s’accaparer grossièrement des moyens des structures, de la superstructure de l’Etat pour faire campagne comme c’est le cas actuellement de la part du candidat du chef de l’Etat… On y reviendra.
Pierre Azata (Coll)