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© Autre presse par DR
Le député Karimou Chabi Sika |
Trois membres des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) ont condamné la désignation de Lionel Zinsou comme le candidat de la majorité au pouvoir en 2016. Lors d’une conférence de presse animée hier mercredi à Cotonou, ils ont menacé de saisir la justice pour obtenir l’annulation du processus de désignation.
L’ancien député Karim Chabi Sika, l’ancien Conseiller politique du Chef de l’Etat, Alexandre Hountondji et le député Marcel de Souza renforcent la fronde contre la candidature de Lionel Zinsou à la présidentielle de 2016. Ces trois membres des Fcbe comptent contester dans les prochains jours devant la justice le choix porté sur le Premier ministre. Ils veulent bien faire invalider cette désignation qui ne rencontre pas l’assentiment de tous les membres des Fcbe. Selon eux, la procédure ayant abouti à la désignation du Premier ministre comme candidat ne respecte pas les critères définis par la Coordination nationale des Fcbe. A les entendre, Lionel Zinsou n’a pas milité au sein des Fcbe et son choix a été arbitraire. « Le président Chabi Sika, le président Marcel de Souza, moi-même, François Abiola, Arifari-Bako, mon ami Toléba Soumanou et d’autres valeureux compagnons. Qui va dire que tous ceux-là sont incompétents?», a déclaré Alexandre Hountondji. « Les tribunaux seront saisis. La Cour constitutionnelle doit connaître du dossier… Si chemin faisant, la sagesse prend le pas, nous allons retirer nos plaintes», soulignera, lui, Karim Chabi Sika. Ils ont tous rejeté le «choix imposé» et demandé la tenue des primaires au sein de l’alliance au pouvoir.
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Que veulent ces politiciens ?
Face à la presse hier à Cotonou, trois anciens collaborateurs du Chef de l’Etat ont contesté le choix porté sur Lionel Zinsou. A les écouter, il ne peut défendre les couleurs des Fcbe lors de la prochaine présidentielle. Ils lui dénient la légitimité de représenter la famille présidentielle. « Il n’a jamais été militant des Fcbe », ont-ils clamé pour stigmatiser l’homme qui détient, selon d’autres ténors des Fcbe, des atouts majeurs pour succéder à Yayi Boni. Ils réagissent comme s’il existe d’autres candidatures plus consensuelles au sein de cette alliance fragile. En 2016, il faut bien un homme capable de rassembler au-delà des Fcbe pour faire gagner la majorité au pouvoir. Ce n’est pas encore le grand rassemblement, mais le consensus se construit progressivement autour l’homme comme l’a reconnu le Coordonnateur national des Fcbe dans une interview accordée à la presse. Chabi Sika, de Souza et Hountondji se prennent pour des caciques des Fcbe, mais en réalité, ils ne font pas le poids. L’ancien ministre Marcel de Souza s’est fait élire de justesse lors des dernières législatives. Karim Chabi Sika a été sorti de la liste Fcbe. Alexandre Hountondji n’a, quant à lui, pas songé à solliciter le suffrage des populations. Ces politiciens ne jouissent pas de la légitimité requise pour critiquer le porte-flambeau des Fcbe. D’ailleurs, quel autre candidat peut-il faire l’unanimité au sein des Fcbe quand on sait que certains membres de l’alliance ont souvent déficelé leur haine et leur aigreur face à de grandes échéances? Les souvenirs des trahisons et des déchirements déplorés lors de l’élection du bureau du parlement en mai 2015 sont encore présents dans les esprits. 2016, c’est la présidentielle. Ce sont de grands enjeux. Les choix des Fcbe doivent transcender les guerres de leadership et les querelles de clocher. La candidature de Lionel Zinsou présente certes des insuffisances, mais les trois conférenciers d’hier ont moins de qualité pour lui faire un procès juste.
MM
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