2ans après la tentative d’assassinat du président de l’ONG Alcrer: Martin Assogba interpelle les autorités policières et judiciaires béninoises

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Publié le vendredi 11 decembre 2015 | L`événement Précis

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Conférence de presse de Martin Assogba
Jeudi 27 Février 2014, Cotonou : Le Président de l`ONG ALCREER, donne une conférence de presse suite à son retour de son séjour sanitaire en France. Photo : M. Martin Assogba, Président de l`ONG ALCREER

09 décembre 2013- 09 décembre 2015. Cela fait deux ans que le président de l’Ong Alcrer a échappé à la mort. Pour commémorer cet anniversaire à la fois triste et heureux, Martin Assogba a animé une conférence de presse. C’était le mercredi dernier, à la salle polyvalente de centre de promotion de l’artisanat (CPA) de Cotonou. Accompagné de son avocat, l’homme, remonté contre la justice de son pays n’a pas marché sur ses mots. Direct comme il en a l’habitude, il a dit «continuer à s’interroger sur l’identité du commanditaire de cet acte posé contre sa personne? Et qui en sont les auteurs ? » « Des questions, justifie-t-il, qui sont suscitées par le mutisme dont fait montre les autorités policières et judiciaires malgré mon droit à la vérité ». En effet, depuis les évènements malheureux, la justice n’a pas daigné mettre les bouchés doubles pour que les circonstances de la fusillade dont le défenseur des droits de l’homme a été victime, soient élucidées et que les auteurs soient débusqués. « Je fustige ce mutisme vis-à-vis de ce crime perpétré depuis 2 ans », a-t-il affirmé. Alors, il refuse de se taire tant que les commanditaires et leurs complices ne seront pas mis à nu. «Puisque, dans une démocratie comme la nôtre, aucun crime ne doit rester impuni ». Car, selon ses dits, il continue de trainer les séquelles de cet acte préjudiciable à sa personne. «Je traine encore des balles entières dans mon corps qui me causent parfois d’atroces souffrances, des picotements dans mon corps», a-t-il expliqué. C’est alors qu’il dit exiger du ministère de la santé de lui faire appliquer son droit à la prise en charge pour que qu’il aille faire sa visite médicale. Au Maitre Oroula, avocat de Martin Assogba d’ajouter : « si l’on peut tenter d’attenter à la vie de quelqu’un comme Martin Assogba, c’est que celle de tous les citoyens est doublement exposée ». Alors, il interpelle avec véhémence les autorités de la police béninoise pour que Martin Assogba jouissent de ses droits à la vérité, à la justice ce qui serait une manière de garantir au peuple béninois qu’il ne doit avoir de crainte pour sa sécurité.

Anselme HOUENOUKPO