L’arlésienne de candidature de l’Union fait la Nation (UN) finira certainement par venir si on en croit les responsables de l’alliance qui ne finissent pas de s’apprêter à faire leur choix, entre les deux candidats, tous deux de gauche : Emmanuel Golou, le président du Parti Social Démocrate et président en exercice de l’International Socialiste région Afrique, et Eric Houndété le co-fondateur avec Lazare Sèhouéto du MAP, un parti de gauche … L’UN dans sa forme actuelle que certains qualifient d’alliance d’idéologues est à un tournant décisif de son existence car, il n’est pas évident qu’elle survive à un nouvel échec à l’issue de la prochaine élection présidentielle. Au-delà du confort quadriennal dont jouissent les responsables élus députés de l’alliance, ou quinquennal pour les élus communaux et municipaux, la grande masse des cadres et la base de l’UN qui pour beaucoup depuis dix ans subissent les affres de l’opposition, ne pardonneront une mauvaise option. Il est donc bien risqué pour l’Union si ses idéologues font le mauvais choix. Est-ce pour cela que les responsables, les anciens les plus avisés de l’UN, ont ouvert le jeu en auditionnant des candidatures externes ? Les journaux ont annoncé que les candidats Talon, Ajavon et Koupaki auraient été invités à présenter leur vision à l’alliance. Ce qui représente une réelle avancée par rapport à la position de l’alliance qui jusqu’ici a exclu le soutien à toute candidature externe. Un grand manitou de l’alliance, en privé, confie à ses visiteurs que le temps n’est plus aux faux principes ou à une candidature de témoignage, en prenant l’ exemple d’autres forces politiques majeures de la place qui ont décidé courageusement de ne pas s’imposer une candidature de principe irrémédiablement vouée à l’ échec. Certes, les deux postulants internes à l’union ont du mérite, mais avec tout le temps perdu et les problèmes de logistique, l’union peut-elle aujourd’hui faire gagner un de ces deux candidats? Le choix est imminent, parait-il, et il est à souhaiter que les idéologues sachent raison garder.