Un ciel orageux s’annonce sur la famille politique Union fait la nation (Un). A quelques semaines du dépôt des dossiers de candidatures à la présidentielle de 2016, la météo s’acharne sur le processus de désignation du candidat unique. Ce Comité chargé d’écouter les candidats à la candidature unique et dirigé par le président Bruno Amoussou. En effet, ce comité qui a déjà écouté les présidentiables à l’interne que sont Eric Houndété et Emmanuel Golou puis Pascal Irénée Koupaki, Sébastien Ajavon et Patrice Talon à l’externe et qui est toujours en discussion avec d’autres candidats est fortement contesté par des unionistes.
La raison fondamentale avancée par les protestataires est que ce comité ne répond à rien au vu des textes dont se sont dotés les membres de l’Union. En définitive, aucune base juridique à ce Comité de la plus grande alliance de l’opposition. Désespérément à la recherche de son porte-flambeau, ledit Comité est à l’épreuve de la suspicion et des intérêts des uns et des autres. C’est dire qu’il y a de fortes chances que des membres de l’Un brandissent à l’issue du processus de désignation du candidat unique que la décision du président Bruno Amoussou et du comité qu’il préside ne les engage pas.
L’Un joue sa crédibilité
La crise à l’Un est imminente. L’alliance conduite par le président Bruno Amoussou, sans boussole au milieu d’une tempête, cafouille. Et sa longue marche vers la division est enclenchée par un Comité à polémique qui, dans un embrouillamini total, est passé de la candidature à l’interne à celle à l’externe. Car, il n’est pas exclu que tous les candidats écoutés à l’exception de l’élu ne fassent fi du verdict du président Bruno Amoussou et de l’Un. Et si, tout au moins, Emmanuel Golou et Eric Houndété, les deux candidats à l’interne ne se plient pas au choix du comité de désignation du candidat unique, le processus conduit par Bruno Amoussou aura été tout simplement un échec.
D’ailleurs, à l’étape actuelle du processus de désignation, personne ne serait surpris, de voir Golou ou Houndété, s’ils n’étaient pas désignés, brandir l’argument d’un comité illégal pour se porter candidat et prendre part à la course à la Marina. Sinon, après plus d’un an de campagne féroce et de mobilisation des partisans à leur cause, demander à Golou et Houndété de surseoir à leur ambition présidentielle au profit d’un candidat à l’externe ne peut que déclencher un orage préjudiciable à l’Union.
Conséquence, le starting-block de la présidentielle de 2016, peut enregistrer la grosse bousculade de Golou, Houndété et des autres candidats à l’externe recalés. Le dernier virage avant l’officialisation du choix du candidat unique de l’Un est glissant. Et devant tous ces pièges qui se dressent sur le chemin de la cohésion et de la survie de l’Un, Bruno Amoussou et le mystérieux Comité jouent leur crédibilité.
Angelo DOSSOUMOU