Soutenu par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le ministère à la présidence de la République chargé de la coordination des Politiques de mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement, des Objectifs de développement durable et des grands travaux organise au profit des cadres des pays de la sous-région, du 14 au 18 décembre à Cotonou, un atelier sur les outils d’analyse systémique de la durabilité (ASD), de gestion axée sur les résultats (GAR) et les modes de consommation et de production durables (MCPD).
La mise en œuvre des Objectifs de développement durable est confrontée au retard dans leur appropriation et dans la maîtrise des outils et instruments nécessaires à leur opérationnalisation. C’est le constat fait par Gustave Sonon, ministre chargé de la coordination des Politiques de mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement, des Objectifs de développement durable et des grands travaux par intérim à l’ouverture de l’atelier francophone régional sur les résultats (GAR) et les modes de consommation et de production durables (MCPD).
Cet atelier, a-t-il souligné, relève d’une bonne démarche visant à développer au niveau des cadres les compétences idoines pour une meilleure prise en charge des ODD. Il doit contribuer à «réduire le champ d’amateurisme et d’improvisation» ayant freiné les bons élans et initiatives pris par les gouvernements. A cet effet, le ministre Gustave Sonon a précisé que la formation portera sur l’appropriation des objectifs et des accords qui y sont liés, sans oublier les outils de gestion de la durabilité et les techniques et méthodes des ODD aux politiques nationales et sectorielles. Au-delà de ces notions, il a souhaité des échanges d’expériences et de bonnes pratiques qui pourraient déboucher sur la création d’une plate-forme des experts francophones en matière de durabilité.
Pour Nicolas Biron, directeur du Bureau régional Afrique de l’Ouest de l’OIF, il revient à la Francophonie de poursuivre et d’accélérer ses actions en matière de développement durable. De même, il a rappelé quelques enjeux auxquels doit s’intéresser le présent atelier. Notamment, il s’agit de l’élaboration d’un document stratégique de planification du développement durable conforme aux engagements pris en septembre 2015, le rôle des autorités locales, la prise en compte des aspirations et priorités des populations locales dans les documents de planification nationaux, l’analyse et l’identification des besoins de compétences en développement durable, etc. Au regard de ces enjeux, Nicolas Biron a fait savoir que l’OIF souhaite favoriser les synergies et la cohérence des interventions à tous les niveaux afin d’y répondre efficacement.
A son tour, Arab Hoballah, chef du service Mode de consommation et de production durables du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, a relevé le rôle majeur des indicateurs servant à mesurer les ODD. Pour ce faire, il est important, selon lui, que les pays soient dotés des outils efficaces pour évaluer les progrès réalisés au niveau des ODD et informer les gouvernements, les élus, les collectivités locales, les entreprises, les citoyens et la société civile des évolutions de l’économie, de la société et des pressions exercées sur l’environnement.
Les participants à cet atelier sont des cadres venus du Bénin, du Mali, du Niger, de la Guinée, du Sénégal, du Madagascar, du Burkina Faso, du Canada, du Togo, de la République démocratique du Congo, du Tchad et de la Côte d’Ivoire ?
Alain ALLABI
Alain ALLABI