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© aCotonou.com par CODIAS
Lehady Vinagnon Soglo, maire de la ville de Cotonou et le maire de Ouidah Sévérin Adjovi lors de la Passation de charge à la tête de la mairie d`Abomey-Calavi entre l`ancien et le nouveau maire de la ville dortoire. Abomey-Calavi le 03 septembre. Passation de service entre le maire Partice Houssouguede et le maire Georges Bada |
Sauf miracle, Léhady Soglo est non partant pour l’élection présidentielle de février 2016. Sans une déclaration pour l’annoncer, il s’est déjà lancé dans les tractations en vue de soutenir un candidat. Mais qu’est ce qui peut bien expliquer cette décision du président de la Renaissance du Bénin ?
Le dépositaire de l’héritage politique de Nicéphore Soglo l’a galvaudé. Conséquence, il ne pourra pas répondre à l’appel de son quarteron de militants pour la course présidentielle de 2016. Visiblement, Léhady Soglo n’est pas candidat à l’élection présidentielle prochaine. Et pour cause ! Les péripéties que subit la Renaissance du Bénin depuis l’avènement de sa présidence ont pris le pas sur ses ambitions. Avec une kyrielle de défections du fait du leadership répugnant, empreint d’une féodalité digne l’époque ancienne d’Abomey, la Renaissance du Bénin reste une loque politique. Au fur et à mesure que les jours s’égrènent, l’écurie Houézèhouè, incurie depuis la présidence Léhady Soglo, se vide. Le label est tombé avec le départ de plusieurs renaissants qui faisaient luire le soleil à l’époque où le couple présidentiel Nicéphore et Rosine Soglo avait encore le destin de cette formation politique en main. Ainsi, malgré le refus du peuple béninois d’avoir un président de la République par procuration, Léhady Soglo, candidat à l’élection présidentielle de 2006 avait pu glaner 263 826 voix soit 8,54 % des suffrages exprimés du fait de l’ombre tutélaire de ses géniteurs dont il peine à se départir. Mais cette performance ne restera que dans les annales de l’histoire car elle ne pourra évoluer pour faire de l’actuel président de la Renaissance du Bénin, Président de la République. Or le pouvoir pour lui est un aimant, la politique pour les Soglo est une passion et après deux Soglo à la tête du pays, Léhady Soglo devra confirmer le paradigme, jamais deux sans trois (Christophe Soglo son oncle et son géniteur Nicéphore Soglo ayant été présidents de la République.)
Par ailleurs, les slaloms des Houèzèhouè sous l’emprise de leur chef, ont eu le mérite de décrédibiliser le parti et de ranger son président comme persona non grata sur le damier politique. Sa versatilité légendaire dont il a fait montre sous la décennie finissante de Boni Yayi a contribué à l’érosion des bases du parti.
Enfin, il y a le manque de vision et la gestion calamiteuse de Cotonou, vitrine du pays qui renforcent le désamour des Béninois vis-à-vis de l’héritier politique de Nicéphore et Rosine Soglo.
C’est donc la somme de ce qui précède qui interdit à Léhady Soglo, une candidature à la présidentielle prochaine. Car se positionner, serait une occasion de dévoiler l’onde du choc à la Renaissance du Bénin sous lui. Qui soutenir donc ? La grande question ! Certes, les candidats en pole position pour le prochain scrutin savent qu’avec Léhady Soglo, on n’est pas loin d’une pacotille.
Raoul HOUNSOUNOU
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