Quel héritage politique laissera Bruno Amoussou ?

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Publié le mercredi 16 decembre 2015 | 24 heures au Bénin

© Autre presse par DR
Président des membres de l’Union fait la Nation, Bruno Amoussou

Le président de l’Union fait la Nation Bruno Amoussou a longtemps au Bénin, caressé le rêve de diriger un parti politique fort et puissant qui pourrait le porter au pouvoir. N’ayant jamais parvenu à avoir gain de cause, le premier leader du Parti social-démocrate (PSD) a une dernière carte à jouer ; celle de faire de l’UN, la coalition qui porterait au pouvoir au soir du 6 avril prochain, le prochain Président Béninois. Une noble ambition qui n’est pas sans risque pour le Président de l’UN.

Presque en fin de carrière politique, celui qui, jadis était surnommé « Le Renard de Djakotomey » est aujourd’hui partagé entre l’ambition de bien finir sa carrière politique en laissant derrière lui, une coalition forte dont les bases sont bien enracinées ou l’envie de profiter de sa position de leader pour tirer les derniers avantages avant de s’éclipser de la scène politique.

Des deux options qui s’offrent au Président de l’Un, si la dernière peut produire un effet immédiat assortI d’importants avantages, la première plus pérenne est celle qui cadre avec les rêves que le Président Bruno Amoussou a longtemps caressé. Celui d’être le leader d’un parti fort. Son parcours politique en dit long. Un quart de siècle durant, l’homme de Djakotomey, par tous les moyens, s’est efforcé sans grand succès d’avoir un parti politique très puissant. Il reste et demeure le champion des alliances. L’autre stratégie qu’il a adoptée mais qui n’a jamais abouti. Il fait partie des initiateurs de près d’une demi-douzaine d’alliances politiques qui ont tous fini par échouer (ADEMA, UBF, Sursaut Patriotique et ADD etc…).

La dernière en date c’est l’Union fait la Nation qui pourrait bien lui réussir pour que son rêve puisse se réaliser. Mais cela ne peut se faire sans sacrifice. Le président Amoussou et les membres du bureau dirigeant de l’UN ont créé une ouverture pour les élections présidentielles au sein de leur coalition. Une ouverture qui aujourd’hui les met dans un embarras de choix. Et un mauvais choix, risque de faire voler incontestablement l’UN. Ainsi le Président de l’UN aurait passé plus d’un cas de siècle en politique sans laisser un héritage valable comme il l’a longtemps rêvé.