Le nom du directeur du centre Songhaï, Godfrey Nzamujo est désormais inscrit en lettres d’or dans les anales de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). A la faveur de la célébration du 70e anniversaire de ladite organisation. Il a officiellement reçu sa médaille, mardi 15 décembre, des mains du représentant résident de l’institution au Bénin, Tiémoko Yo.
Le savoir-faire et l’engagement d’un homme reconnus et primés à l’échelle mondiale ! Ce sont entre autres les qualités qui ont valu la distinction du frère Godfrey Nzamujo, directeur du centre Songhaï, par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), à l’occasion du 70e anniversaire de l’institution.
Selon les témoignages, le récipiendaire est un fin amoureux de la terre, un personnage singulier, dévoué à la cause de l’agriculture et du monde rural. Il est identifié pour son leadership, son sens managérial et son engagement à combattre la faim et la malnutrition dans le monde. Principaux objectifs de cette institution onusienne, qui lui reconnait à juste titre ses mérites.
«Au nom du directeur général de la FAO, je vous remets cette médaille, en reconnaissance de votre œuvre en faveur de la sécurité alimentaire et du développement rural, œuvre qui contribue à la réalisation du mandat de la FAO», explique le représentant résident de l’institution au Bénin, Tiémoko Yo.
La médaille commémorative des 70 ans de la FAO dont est gratifié le lauréat, symbolise la reconnaissance par l’organisme onusien de l’immense œuvre qu’il a accomplie durant ces 30 dernières années et honore son engagement en faveur du développement durable des zones rurales africaines. Sans aucun conteste, loue-t-il, le frère Godfrey Nzamujo fait partie des acteurs ayant contribué aux progrès enregistrés par la FAO, au cours de ces dernières années, à la lutte contre la faim et la malnutrition dans de nombreux pays au monde. Pour preuve, indique le représentant résident de l’institution au Bénin, la FAO a réalisé d’énormes exploits ces quinze dernières années. «Sur 129 pays suivis par la FAO, 73 ont atteint l’objectif du Millénaire pour le développement lié à la faim», précise-t-il. Autant de motivations qui ont inspiré le choix de l’institution à reconnaître les mérites de certaines personnalités dans le monde. Ceux-là qui par leur talent extraordinaire, leur engagement et leurs réalisations sur le terrain ont apporté un bond remarquable à la réalisation des objectifs de l’organisation et parmi lesquels figure le lauréat du Bénin.
Le modèle Songhaï, une contribution innovante pour l’agriculture
«Le frère Godfrey Nzamujo, à travers le modèle du centre Songhaï, a apporté une contribution innovante, dynamique et holistique pour la transformation de l’agriculture africaine», vante-t-il encore.
La médaille à lui remise représente une «figure féminine portant un panier débordant d’épis de blé. En arrière-plan se trouve un paysage rural. Sur l’autre côté, la médaille porte un grand chariot tiré par un bœuf, un symbole universel qui représente le travail agricole à travers les âges», qualifie Tiémoko Yo, soulignant au passage être sidéré par le parcours de l’heureux récipiendaire.
Ses sentiments se justifient en ce sens que la biographie du lauréat est bien fournie. Il accumule à lui seul plusieurs doctorats, dont un en économie et un autre en ingénierie. Godfrey Nzamujo est diplômé en théologie et est prêtre dominicain de l’Eglise catholique et docteur honoraire de l’Université Angelicium de Rome en Italie.
Le parcours et le sens d’humilité du récipiendaire ont été également salués par la coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies, Rosine Sori Coulibaly. Pour elle, il travaille pour servir d’exemple et d’inspiration à la jeunesse. «On ne finira jamais assez de le primer parce qu’il est un homme engagé, un bon exemple pour le continent africain qui n’a pas fini de surprendre par ses bonnes œuvres », se réjouit-elle.
Le lauréat, quant à lui, attribue sa médaille à ses géniteurs, notamment son père, qui, selon ses témoignages, l’a incité à écrire les belles pages de son histoire d’amour avec la terre, en le mettant notamment sur la voie du développement agricole. Au-delà de cette reconnaissance, il explique aussi être marqué par la sécheresse, la misère, la famine…, dont est victime l’Afrique, son continent d’origine. Raison pour laquelle, il a décidé de quitter son poste d’enseignant-chercheur à l’université de Californie pour changer le visage du continent, en créant le centre Songhaï au Bénin. «Nous sommes pauvres en Afrique parce que nous n’avons pas su creuser nos forces intérieures pour créer les biens et services correspondant à nos besoins», dit-il, affirmant une fois de plus son engagement à faire de l’Afrique le leader mondial sur le plan agricole?
Maryse ASSOGBADJO