La real politik peut pousser le Parti du renouveau démocratique (Prd) à chercher comment procéder pour gagner inévitablement. Mais un devoir de reconnaissance lui impose l’alternance au pouvoir, avec pour choix imparable et de reconnaissance tout, sauf la mouvance.
Pendant les dix dernières années, c’est le Prd qui s’est toujours targué de ne pas avoir participé au « gouvernement ventilateur ». Quel diable va-t-il le pousser à aller pérenniser les acquis ou les casseroles d’un gouvernement qu’il a si tant décrié ? Quelle logique pourra alors défendre le parti ? Même si le Chef du parti est ami au candidat qui voudrait perpétuer les actions du régime finissant, cela n’a rien à voir avec la décision de tout un parti qui ne saurait se réduire à la volonté du Président du parti ou à ses amitiés. Le Prd est certes libre de faire un choix pour 2016. Mais, il ne peut pas logiquement flouer ses militants et sympathisants en les jetant dans la gadoue d’un régime décrié depuis toujours. Pour l’avenir du parti, le Prd n’a pas le choix que d’être logique et d’être franc. Un choix pour la mouvance offrira certainement des avantages à quelques-uns, mais le Prd ne sera plus différent des tenants et aboutissants des gouvernants ventilateurs, de leurs scandales et de leurs éléphants blancs. Et le plus grave de tout serait l’ingratitude vis-à-vis de ceux qui ont porté le Prd au perchoir de l’Assemblée Nationale en guise de rupture avec la mouvance et pour coller aux aspirations du Prd.
Junior Fatongninougbo