Depuis un moment, l’attention reste focalisée sur les deux opérateurs économiques candidats et Lionel Zinsou, à la présidentielle du 28 février 2016. Mais, selon plusieurs états-majors, la candidature de l’ancien Premier ministre de Yayi est à prendre au sérieux. Il risque d’être, selon ces états-majors, la surprise de 2016.
Le bien ne fait pas du bruit. Le bruit ne fait pas du bien. Tel semble être la devise de Pascal Irénée Koupaki. Depuis le grand rassemblement du 28 novembre 2015 au palais des sports du stade de l’amitié qui a officialisé la «Nouvelle Conscience», l’homme et son état-major ont regagné le terrain et font un travail qu’on peut qualifier de fourmi, pour ne pas dire du porte à porte. On les a vus au niveau du Plateau cette semaine, à Nikki, Parakou… C’est désormais évident que tous les arrondissements du Bénin ont des cellules «Nouvelle Conscience». L’ancien Premier ministre est resté loin de toute sorte de polémique, se concentrant sur la vulgarisation de son programme de campagne. Ce qui, sur le terrain, suscite beaucoup d’intérêt. Il y a même d’autres présidentiables qui ne cachent pas leur admiration pour sa méthode de travail. Une méthode qui laisse croire qu’il connait les problèmes qui sont les nôtres. Et justement, ce 28 novembre 2015, il en énumérait quelques-uns. «Lors des tournées dans les soixante-dix-sept communes de notre pays, vous avez relevé les maux dont souffre le Bénin : notamment l’influence excessive de l’argent dans la conduite des grandes actions publiques, la crise des réformes publiques, l’état de la gouvernance, la corruption, le régionalisme, l’impunité. Ces maux constituent la source de la crise de confiance en notre propre système de gestion des affaires publiques. Ils ont engendré l’aggravation du chômage des jeunes et la détérioration des conditions de vie des femmes et des personnes du troisième âge. Ils peuvent compromettre gravement la cohésion nationale. Il y a donc nécessité pour notre pays à amorcer une révolution culturelle ainsi qu’une nouvelle dynamique, et à laisser exploser les talents des fils et filles du Bénin. Conduire la destinée du Bénin d’aujour-d’hui, c’est préserver l’Etat et son intégrité face aux puissances d’argent», soulignait Koupaki. En réalité, la surprise de 2016, risque de venir de là.
Athanase Dèwanou