COTONOU (Xinhua) -- A moins de deux mois du scrutin présidentiel du 28 février 2016 au Bénin, les états-majors des partis et alliances politiques sont divisés sur le choix de leurs potentiels candidats, a constaté samedi Xinhua sur place à Cotonou, capitale économique béninoise.
Si au sein des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), le Conseil national de cette grande alliance au pouvoir depuis 2006, a validé dans la nuit de vendredi à samedi, le choix du Premier ministre du Bénin, le franco-béninois Lionel Zinsou, pour représenter l'alliance à la prochaine présidentielle de 2016, certains membres fondateurs de ce regroupement des mouvements et partis politiques soutenant le président Boni Yayi, ont violemment contesté ce choix.
"Le conseil a approuvé le rapport soumis à son appréciation par le coordonnateur national des FCBE, Eugène Azatassou. En conséquence, le conseil décide de porter son choix sur Lionel Zinsou pour être le candidat unique de l'Alliance FCBE pour l'élection présidentielle du 28 février2016", a déclaré Grégoire Akofodji, porte-parole du conseil.
Mais déjà, à 24 heures de la tenue de ce conseil national, des membres fondateurs de cette alliance, notamment l'ancien conseiller aux affaires politiques du président Yayi, Jean Alexandre Hountondji et l'ancien député de la 8ème circonscription électorale, Karimou Chabi Sika, ont engagé des poursuites judiciaires à l'encontre du coordonnateur national de l'alliance FCBE, Eugène Azatassou pour violation des textes de l'alliance dans la désignation de ce candidat unique.
L'Union Fait la Nation (UN), la grande alliance des mouvements et partis politiques de l'opposition au régime du président Boni Yayi, est aussi divisée sur le choix de l'un des deux postulants de l'alliance à la prochaine présidentielle, notamment, le premier vice-président de l'Assemblée nationale du Bénin, Erick Houndoté et le député Emmanuel Golou.
De même, n'ayant pas de candidature interne au sein de la Renaissance du Bénin (RB), parti de l'ancien président béninois, Nicéphore Soglo, les dirigeants du parti sont aussi divisés sur le choix de candidat à soutenir à l'externe.
Face à ces dissensions qui minent les états-majors des grandes formations et alliances politiques du pays, la trentaine de candidats indépendants, notamment des personnalités et des opérateurs économiques, quadrillent les villes et campagnes du Bénin, en vue de solliciter le suffrage des électeurs béninois pour le scrutin du 28 février prochain.
Le Bénin connaîtra en 2016 pour la 6è fois, l'organisation d'une élection présidentielle depuis l'avènement du renouveau démocratique de février 1990.
Ainsi, près de cinq millions d'électeurs béninois, de l'intérieur comme de l'étranger, seront appelés aux urnes dès le 28 février 2016, pour le premier tour de l'élection présidentielle, en vue d'élire le successeur de l'actuel chef d'Etat du Bénin, Boni Yayi, dont le deuxième et dernier mandat constitutionnel sera achevé le 6 avril 2016.