Le président de la République s’est entretenu, lundi 21 décembre, avec les usagers du marché Dantokpa. Boni Yayi a encore réaffirmé sa volonté de reconstruire tout le marché Dantokpa.
Ses visites récentes dans le marché Dantokpa lui ont permis de s’enquérir de la précarité dans laquelle vivent les usagers. Ainsi, dans le sillage de la reconstruction de la zone sinistrée du plus grand marché du pays, le président de la République a réaffirmé sa volonté de procéder à une réhabilitation complète du marché. «Nous devons vous sortir de là mais tout dépendra de vous», a indiqué le président de la République. Alors que Boni Yayi a annoncé qu’à partir de 2 janvier prochain il sera procédé au déguerpissement des usagers pour la poursuite des travaux, les usagers ont exprimé des craintes qui ont incité le gouvernement à revoir sa position. Ils ont surtout déploré un déficit de sensibilisation qui devrait permettre à tous de prendre des dispositions pour quitter leurs emplacements habituels. Pour le président de la République, rien ne se fera sans l’accord des usagers de Dantokpa. Plusieurs options de reconstruction ont été présentées aux usagers dont les avis divergent toujours sur le choix qui arrange la majorité. «Tout se fera selon l’option que vous auriez retenue. Nous ne pouvons pas vous aider si vous ne nous dites pas ce que vous voulez exactement», affirme-t-il.
S’agissant de la zone sinistrée, les travaux vont bon train et le chantier sera livré le 15 janvier au plus tard, a rassuré Bonaventure Vigan-Médji, directeur du génie militaire. «C’est le début du nouveau Dantokpa. Vous aurez la lumière, les latrines, les petites touches. Vous aurez la sécurité. Le plan sécuritaire est déjà organisé. La question de l’assurance sera réglée », poursuit le chef de l’Etat. Boni Yayi souligne par ailleurs que les ressources collectées auprès des Béninois ne sont pas intégrées dans le fonds de la reconstruction du marché. Ces ressources, informe-t-il, seront consacrées au dédommagement des sinistrés. Un comité a été mis en place à ce propos.
«Le rêve qui m’anime est qu’on construise un marché moderne, un label international où on catégorise des secteurs bien déterminés», insiste-t-il, invitant les usagers à s’inscrire dans l’ambition du gouvernement de moderniser leur lieu de commerce.
Gnona AFANGBEDJI