En lieu et place de la kyrielle d’organisations de transporteurs opérant dans le secteur portuaire, seulement deux ont désormais voix au chapitre : le Patronat des entreprises de transport du Bénin (Petrans-Bénin) et la Confédération des centrales et entreprises de transport de marchandises et des produits de carrières du Bénin (Cocetrac-Bénin). Ce sont les responsables et mandants de ces deux organisations qui ont rencontré, mardi 22 décembre dernier, la directrice générale du Port autonome de Cotonou, Naomie Azaria Hounhoui pour échanger, en vue de trouver des solutions aux problèmes actuels et ceux
Deux rencontres en l’espace de quelques jours avec les transporteurs. Cet exercice, la directrice générale du Port autonome de Cotonou, Naomie Azaria Hounhoui s’y est mis à cœur joie, dans le seul objectif d’assurer la fluidité au port de Cotonou et de permettre ensuite aux transporteurs, acteurs de premier choix dans la performance du port, de s’ouvrir, d’exposer leurs doléances. La séance tenue entre les deux parties, mardi 22 décembre dernier était donc d’importance. Et ce sont les mots introductifs de la première responsable du port qui l’illustrent bien. «C’est ensemble que nous allons relever les défis de la plate-forme portuaire… On ne peut parler du port sans vous », annonçait en effet la directrice générale du port, reprise par les applaudissements des représentants des transporteurs.
C’est donc dans une ambiance quelque peu détendue qu’Ibrahim Abdoulaye, secrétaire général de Petrans-Bénin va s’élancer le premier. Saluant la vision de Naomie Azaria Hounhoui et son engagement pour une meilleure collaboration avec les acteurs portuaires, il soutient que «chacun doit jouer sa partition», refuse que «les gens jettent toujours la pierre aux transporteurs», rappelle que «l’injustice accouche de la rébellion» et souhaite «une entente sur les modes opératoires». Pierre Agoli-Agbo, président de Cocetrac-Bénin embraye avec une liste de doléances. Primo, il récuse la note circulaire portant sur les pénalités à infliger aux transporteurs en faute et souhaite qu’elle soit revue, tenant compte des réalités du terrain. La composition du Comité de suivi, dit-il ensuite, n’est pas à l’avantage des siens, avant de lorgner l’application faite du Règlement 14. « L’honneur que vous nous avez fait en nous invitant mérite qu’on fasse tout pour vous accompagner », apaise-t-il néanmoins. Pour lui, les multiples concertations qu’initie la directrice générale du port ont un goût sucré et participe du dégel de la situation quelque peu tendue d’avant, dans laquelle, «chacun tirait le drap de son côté». D’autres voix se feront aussi entendre côté transporteurs, notamment celles d’Ali Hassan Baboni, Issaou Séidou, Claude Agbado, Abdel Salim Maladé. Lesquelles, sans contredire les deux premières interventions, insisteront sur certaines situations et indexeront par endroits, la société Solutions technologiques du Bénin des transports du Bénin (STTB).
Solutions illico presto…
La phase des discours, face aux maux récurrents qui plombent le bon fonctionnement du Port autonome de Cotonou, relève désormais du passé. En lieu et place des mots, c’est plutôt des solutions, parfois expresses que Naomie Azaria Hounhoui propose aux maux qui gangrènent sa structure. Elle en a donné la preuve, face aux transporteurs portuaires, mardi dernier. C’est donc souriants et satisfaits que les responsables de Petrans-Bénin et la Cocetrac-Bénin sont repartis de cette séance de travail. Ceci, pour deux raisons. La première, c’est que des engagements ont été pris, séance tenante par le directeur général adjoint de la STTB, Théodore Glèlè dont l’entreprise a été incriminée pour une large part par les transporteurs. Celui-ci dit disposer des solutions à certains problèmes comme par exemple l’identification des camions qui entrent au port.
Au sujet des autres doléances des transporteurs, Naomie Azaria Hounhoui n’y est pas allée du dos de la cuillère. Déjà, elle a promis une relecture de la note circulaire incriminée, la finalisation du projet de contrat de travail avec l’assistance des responsables des transporteurs. «Quand il y a des intérêts, on se bouscule…que personne ne porte la responsabilité du déclassement du port de Cotonou…», a conseillé pour finir, la directrice générale du port.
Josué F. MEHOUENOU