Des chefs-d’œuvre unanimement reconnus et salués par les représentants du peuple ! Le Ministre de l’économie, des finances et des programmes de dénationalisation (Mef), Komi Koutché peut être fier. Les deux derniers budgets généraux de l’Etat présentés par ses soins au parlement sont passés presque comme une lettre à la poste. Déjà au soir du 17 décembre 2014, le jeune argentier national avait réussi un coup de maître par un vote massif des parlementaires pour son tout premier budget général de l’Etat estimé à 1.506.638.000 Fcfa présenté à l’hémicycle (75 voix pour, 00 contre et 01 abstention). Cette fois-ci, c’est un budget général de l’Etat de 1553 milliards Fcfa, soit un taux d’accroissement de 3%, qui est passé sans trop de couac au parlement avec un vote de 75 voix pour, 8 contre et 00 abstention.
Ainsi, le mérite du jeune ministre se traduit par un projet de budget général de l’Etat, gestion 2016 orienté vers des réformes structurantes, la promotion de l’entrepreneuriat, la réduction du déficit d’infrastructures surtout dans les domaines de l’électricité, de l’agriculture, des transports et des technologies de l’information et de la communication (Tic). C’est très satisfait du travail accompli que le Mefpd, Komi Koutché s’est permis d’annoncer que le budget voté est un projet ambitieux dans le sens du renforcement des grandes actions qui ont été entamées depuis 2006 et dont les effets et les impacts se font sentir dans tous les secteurs de la vie socioéconomique du Bénin.
D’ailleurs, il en veut pour preuve, l’amélioration des grands indicateurs macroéconomiques comme le taux de croissance qui est de plus de 5,5%. Seule l’Union fait la nation (Un) a trouvé à redire sur le projet du budget général de l’Etat présenté et les réformes entreprises au niveau du Mefpd. Sinon, à part ce jugement certainement motivé par des raisons politiques, le parlement à globalement reconnu le mérite de l’homme d’Etat ! En tout cas, le ministre Komi Koutché a relevé le défi d’une jeunesse capable et déterminée à aller de l’avant. Car, il est à reconnaître qu’à sa nomination au prestigieux poste du ministre de l’économie et des finances, le pari n’était pas gagné d’avance. A sa nomination, les analystes les plus pernicieux prédisaient le chaos et l’enfer.
Mais aujourd’hui, le brillant technocrate a fait démentir les pires spéculations sur ses capacités managériales. Et, quoi de mieux pour s’imposer comme l’une des valeurs sûres de ce pays, que de bien faire le travail pour lequel le chef du gouvernement vous a fait confiance ? Avec ce dernier vote du budget général de l’Etat du régime en place, Komi Koutché n’a pas fait que démentir les préjugés sur sa personne, il sort tout simplement par la grande porte de l’histoire du ‘‘yayisme’’.
Angelo DOSSOUMOU