Demain débuteront dans divers centres de composition au Bénin, les concours de recrutement de professeurs d’enseignement. Malheureusement, malgré les gros sous issus de la vente de quittances aux candidats, un nombre important de ces derniers ont vu leurs dossiers rejetés pour diverses raisons.
Des milliers de candidats prendront d’assaut demain divers centres sur toute l’étendue du territoire national pour composer et espérer une admission comme professeur dans un secteur donné d’enseignement. Français, SVT, Maths, Espagnol, Anglais, Sport, histoire et Géographie, etc. A priori, il faut saluer l’organisation de ces concours et remercier les autorités gouvernementales pour avoir pensé recruter des jeunes et réduire un tout petit peu le chômage. Malheureusement, on regrette que des centaines de dossiers aient été rejetés surtout que les sous donnés pour acheter les quittances et les timbres sont à présent perdus, c’est-à-dire, non remboursables.
Le Chef de l’Etat et le premier ministre Lionel Zinsou, qui sont des personnalités de cœur, de justice et d’amour, des personnalités qui savent que certains jeunes ont eu de la peine pour payer les frais de quittance empochés par l’Etat, feraient de véritables papas Noël en donnant des ordres pour le remboursement de ceux-là. Cela se justifie encore d’autant plus que des dossiers ont été rejetés pour des motifs comme défaut de diplôme, diplôme non requis, limite d’âge, non concordance des noms, non précision de l’engagement, etc.
Pire, on sait qu’ils seront des milliers qui ne réussiront pas à ces concours d’autant plus que le nombre de places quoiqu’important est dérisoire. Et puis avec les bruits qui courent depuis lors sur les admis aux concours au Bénin, malgré les annonces de leurs bonnes organisations, on se doit vraiment de rembourser tout au moins les frais de quittance aux candidats qui ont eu à voir leurs dossiers rejetés. Bref, et si l’on intégrait comme dans un certain passé récent, tous ceux –là qui ont déposé leurs dossiers pour la fonction enseignante ? Cela à coup sûr fera la bonne affaire pour le pouvoir en place, présidentielle de 2016 oblige !
Barack Godonou