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© AFP par BERTRAND GUAY
Visite de travail et d`amitié du Président Thomas Boni Yayi à Paris. Lundi 9 juin 2015. Elysée. Paris. Le Président Thomas Boni Yayi. |
COTONOU -- Le gouvernement béninois envisage de débloquer environ 6,5 milliards de FCFA en 2016 pour aider dynamiser le secteur de la microfinance, en vue de contribuer à l'autonomisation des jeunes et des femmes, a appris lundi Xinhua, auprès du ministère béninois des microfinances.
Selon la direction de la prospective et des programmes du ministère béninois des microfinances, pour atteindre cet objectif, l'exécutif béninois s'est fixé trois objectifs spécifiques, à savoir, notamment la promotion des initiatives d'autonomisation à la base ; la promotion d'une micro-finance professionnelle et le renforcement des capacités institutionnelles et de coordination.
Selon les résultats du recensement commandité par l'Agence Nationale de Surveillance des Structures Financières Décentralisées en 2011, 721 institutions de microfinance exercent au Bénin, à travers 1.021 guichets, et servent une clientèle estimée à 1.475.000 personnes auxquelles il faudrait ajouter 833 329 clients du programme spécifique Micro Crédits aux Plus Pauvres ; soit au total 2 308 329 personnes.
Il en résulte, souligne la même étude, un taux de pénétration d'environ 48,8% de la population active, en particulier, les plus pauvres et exclus, qui ont accès aux produits et services de plus en plus diversifiés et adaptées à leurs besoins
Ainsi, révèle la même source, le prêt moyen par client est passé de 315.000 FCFA (503,6 dollars), soit 133% du Produit National Brut (PNB) par Habitant en décembre 2002 à 56.300 FCFA (118,5 dollars) en fin 2011, soit environ 15,7 % du PNB par habitant.
"En dépit de la rapide expansion du secteur de la microfinance au Bénin, l'accès reste problématique pour la majorité des habitants", note la même étude.
Au Bénin, a-t-on indiqué, le regain d'intérêt pour la microfinance vient de ce que les banques commerciales représentant plus de 90% de l'actif total du secteur financier et ont une clientèle limitée (30%) et concentrée dans les zones urbaines.
Par ailleurs, le renforcement du système financier au Bénin ne s'est pas accompagné du développement du financement des petites et moyennes entreprises. Les banques commerciales elles-mêmes sont tenues par des ratios prudentiels contraignants, garants de la solidité du secteur. Ainsi, malgré une "surliquidité", le système bancaire ne finance les PME que de façon marginale. De même, les ressources adaptées pour le financement des Activités Génératrices de Revenus apparaissent quasi inexistantes au niveau des banques.
"Cette situation a conduit à une dynamisation du sous-secteur de la microfinance qui a connu une forte croissance pendant la dernière décennie suite aux crises des années 90", a-t-on précisé.
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