À l’approche des fêtes de fin d’année, notamment Noël, les parents font plaisir à leurs enfants en leur offrant des jouets. Mais pour pouvoir s’installer, les vendeurs de ces gadgets sont confrontés à de nombreuses difficultés. Rançonnement, taxes, vols, sabotage … la facture est lourde.
N’ayant pas un espace fixe pour installer leurs étalages, les vendeurs et les vendeuses de jouets sont obligés de se mettre aux abords des voies. Cette option qui vise aussi à se donner de la visibilité n’est pas sans conséquences. «Nous les vendeurs et les vendeuses de jouets, nous n’avons pas une place fixe où nous pouvons nous installer et dire que c’est notre espace comme ceux qui vendent les pagnes, les divers et les friperies à Missèbo. Avant la seule place que nous avons, c’est la place Lénine à Akpakpa mais la mairie est venue nous déguerpir et nous refuser l’accès à notre grande surprise l’année dernière», a déclaré dame Rahimath Sadikou vendeuse de jouets aux abords de la clôture du Centre de promotion de l’artisanat à Cotonou. D’où son appel au gouvernement à travers le ministre de l’Industrie et du Commerce Ibrahim Kombienou. «Nous supplions le gouvernement pour qu’il mette tout en œuvre pour nous trouver, à nous aussi une place fixe où nous pouvons nous installer afin d’échapper au rançonnement dont nous sommes victimes», implore cette commerçante.
Cette-ci poursuit, qu’il est important de faire de la vente des jouets une activité à plein temps car, souligne-t-elle, au Nigéria, au Togo et au Ghana c’est ce qui se passe. Ainsi, après les fêtes de la nativité et du nouvel an aucun vendeur ne range ses articles au magasin. Nous contribuons tous au développement économique du Bénin. Depuis le 24 décembre, fustige-t-elle, où nous avons vendu un peu jusqu’à ce jour, nous ne vendons plus alors que la mairie avec ses agents nous prend des frais exorbitants de patente sans compter ceux de l’impôt. Alors que le grossiste quand il a déclaré ses articles avait déjà payé ces frais avant même que les détaillants ne viennent se procurer de ces articles.
De même, dame Valentine Adjovi a également dénoncé les rançonnements dont ils font objet sur place. Pour elle, l’attitude des agents collecteurs est intolérable car ils seraient en train de les maltraiter. «Pour le même étalage, ils prennent différents montants alors que nous ne vendons pas et les clients aussi marchandent les articles jusqu’en dessous du prix d’achat. Alors qu’auparavant, nous payons un taux forfaitaire», a-t-elle déclaré. Cette année, c’est avec regret, poursuit-t-elle, que nous constatons qu’ils ont augmenté les frais d’impôt et de patente. Pour finir, Valentine Adjovi invite les autorités administratives à divers niveaux à revoir leurs stratégies de perception des taxes afin qu’à l’avenir les vendeurs de jouets ne subissent plus les âffres de leurs agents?