Une chemise bleue, manches retroussées, un pantalon noir. Le style est volontiers simple, à la limite décontracté. Les manches retroussées montrent la volonté d’en découdre, de ne pas reculer. « Il est prêt pour le Job, il est fait pour la mission» dit-il dans son discours. En mode leader de terrain, manager à l’anglo-saxon, chef d’équipe qui met la main à la pâte, Sébastien Ajavon a organisé le dimanche 3 janvier au stade de l’Amitié Mathieu Kérékou de Cotonou le premier événement grandiose depuis le changement du nom de l’enceinte. Décryptage.
Proche du peuple, mais pas populiste
On pourra définir ainsi le profil politique de Sébastien Ajavon dont le discours axé sur le rôle à jouer par le peuple n’est pas rempli de promesses folles, de grands termes démagogiques....
Pour lui, le héros, c’est le peuple
« Vous êtes les héros silencieux d’une grande aventure qui a commencé depuis déjà plusieurs décennies. » Le peuple est le héros de la démocratie peut-on comprendre et avec lequel il veut conquérir le pouvoir. L’anaphore « Etes-vous déterminés à accompagner... ? » Lui permet d’évoquer la situation des jeunes, des zémidjans, la question de l’emploi, le délestage, la corruption, le régionalisme et la promotion de la compétence. Vaincre la fatalité, il y croit. Et il en est convaincu.
Sa passion pour le Bénin, le rassemblement, l’unité…
« Le Bénin fier, l’Aube Nouvelle, le Nouveau Bénin, le Bénin sera sauvé, notre beau pays, le Bénin qui sourit » autant de termes qui meublent un discours d’engagement et une passion certaine pour le pays.
« Unité nationale, Paix, rassemblement, unir les forces, réaliser un projet commun. » Tous ces termes révèlent un attachement certain, une passion pour le travail d’ensemble, la valeur du groupe qui doit primer sur les individus.
La référence à Dieu, à la Bible
Sébastien Ajavon définit sa candidature comme un imprévu mais qui s’impose. Aux noces de Cana, Jésus accomplit son premier miracle. Cette référence biblique forte vient rappeler l’ancrage religieux de ce catholique de longue date connu pour sa générosité vis-à-vis de l’Eglise de son pays.
Kennedy, Béhanzin et le destin
La référence à des Grands hommes est courante dans les discours. Le rôle de tout homme au service de son peuple et non l’inverse est ainsi mis en avant avec la célèbre déclaration du très populaire ancien Président Américain John F. Kennedy « Ne cherche pas à savoir ce que ton pays peut faire pour toi, mais cherche à savoir ce que tu peux faire pour ton pays ».
« A mon destin, je ne tournerai plus le dos, je ferai face et je marcherai ». La citation empruntée au discours d’Adieu du Roi Béhanzin, héros national, qui aura mené la guerre de colonisation qui a fait 4.000 morts du côté du Danhomè, peut avoir plusieurs sens.
Le Roi du Danhomè a lutté contre l’impérialisme français, contre le Général métis Dodds. Sébastien Ajavon se dresse-t-il comme un rempart face à la candidature de Lionel Zinsou ? En tout cas, il sait que pour devenir Président, il va devoir battre tous les autres candidats. Zinsou ou non.
Sa simplicité opposée à ses adversaires décrits comme des super-héros
N’ayez point peur des gens simples, car il est dit « Dieu utilise des gens simples pour réaliser des choses extraordinaires ».
Sa 3e référence à Dieu est un appel au rêve, au courage et à la détermination pour réaliser de grandes choses. Souvent critiqué pour n’avoir pas fait de grandes études, Sébastien Ajavon ne renie pas son parcours atypique. Au contraire il s’en sert comme atout.
L’homme simple, c’est lui le «Self made man» qui peut accomplir des choses extraordinaires face à ses principaux concurrents à savoir le si brillant « Normalien », Lionel Zinsou, et le redoutable Magnat du Coton Patrice Talon. Ajavon se pose comme l’homme simple capable de choses extraordinaires, par opposition à l’Homme Providentiel : Lionel Zinsou et Patrice Talon qui se définit lui-même comme « La Solution ».
Talon le revanchard, Zinsou, l’opportuniste
Dans une deuxième anaphore, Sébastien Ajavon évoque le respect des règles comme un joueur de foot. Dans un stade, la référence est bien trouvée, mais c’est surtout une pique envoyée aux pères du K.O. Yayi et Talon qui se combattent aujourd’hui. Il se pose ainsi en homme fair-play et honnête. Dans la même anaphore, il se départit de ses deux concurrents. Le revanchard Talon et l’opportuniste Zinsou. Il prône le rassemblement et la paix…
Ajavon le résistant, solidaire de la misère du peuple
« J’ai résisté à des années de persécution et de brimades diverses en restant parmi vous, contre vents et marrées, dans le partage quotidien de nos peines communes et de notre espérance bien méritée. » Zinsou n’a jamais vécu ou presque au Bénin et Talon a dû partir trois années en exil…Ajavon, lui, est « toujours » resté dans le pays. L’homme du peuple par opposition aux autres hommes du système Yayi passé et actuel. Le vrai oppressé face à Patrice Talon qui se présente comme le martyr sous Yayi après avoir pourtant tout contrôlé.
(Panafricain.com)
Après la déclaration audacieuse du député de la 8eme circonscription électorale : 37 élus locaux des 45 de Parakou se joignent à Rachidi GBADAMASSI
Le choix politique de l’honorable de la 8ème circonscription électorale du Bénin est désormais confirmé et soutenu par des élus à la base. Ces chefs de quartiers l’ont fait savoir ce mardi 5 janvier 2016, lors d’une déclaration publique.
Rachidi GBADAMASSI désormais réconforté et soutenu dans son choix pour la présidentielle de février 2016. Le taureau de Parakou, comme l’ont surnommé les siens, a reçu, à son tour du soutien de la part des élus locaux de la ville de Parakou. Ils sont au total trente sept (37) élus locaux sur les quarante cinq (45) que compte cette municipalité à apporter officiellement leur soutien à l’honorable Rachidi GBADAMASSI. Ce dernier, il convient de le rappeler, a, au cours d’une conférence de presse donnée ce dimanche 3 janvier 2016, porté son choix sur l’opérateur économique Sébastien Germain AJAVON, candidat à la présidentielle de février 2016. Un choix que viennent d’approuver ces élus locaux de Parakou qui disent être engagés aux côtés de leur leader politique de la zone pour la victoire certaine du président directeur général des sociétés Cajaf-Comon.
En attendant le ralliement des autres conseillers, on peut affirmer, sans risque de se tromper, que l’honorable a véritablement vu juste et que son choix résulte effectivement de la volonté manifeste de sa base qu’il dit avoir consultée avant sa sortie politique. La mayonnaise AS G a donc pris totalement et complètement dans le septentrion et plus rien ne pourra encore arrêter le TVG qui a démarré sur un tramway moderne avec à la commande, le buffle de la « cité des Kobourou ».
Josaphat FINOGBE
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