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© Autre presse par DR
Nicéphore Soglo, ancien Chef d’Etat et Maire de Cotonou |
Nicéphore Soglo réagit face à la polémique née au lendemain des concertations avec la classe politique. Devant les professionnels des médias, l’ancien président a expliqué le but réel de sa sortie qui n’est pas d’être pour ou contre la candidature de qui que ce soit. Il attend que tous les candidats à la présidentielle se prononcent sur les questions importantes telles que la corruption et la fraude, deux maux qui minent les élections et le développement du Bénin.
Le président Soglo est formel. L’initiative dont il est l’auteur n’est contre personne. Il n’avait pas cette intention lorsqu’il invitait la classe politique pour échanger sur la présidentielle du 28 février prochain. Dans ses explications, l’ancien maire de Cotonou a fait comprendre que la première raison de cette rencontre est d’abord d’inviter tous les candidats à se prononcer sur la question de la fraude et de la corruption qui sont les facteurs essentiels du sous-développement. Il a, au cours de son intervention donné l’exemple du scandale Icc Services qui a coûté plusieurs milliards au peuple béninois. A cet effet, le président Nicéphore Soglo a invité tous les candidats à se prononcer sur la façon de résoudre ce problème de société. « Leur position sur ces sujets importe beaucoup pour le peuple béninois et cela témoignera de l’engagement qu’ils ont pour le devenir de ce pays. On ne peut pas quitter le moindre pour le pire », a-t-il observé. Aussi, l’actuel doyen de la classe politique béninoise qui emboite le pas au président Buhari dans sa lutte contre la corruption au Nigéria, demande aux candidats à la présidentielle béninoise de montrer leurs feuilles de route pour lutter contre la corruption. La fraude électorale est également l’une des grandes préoccupations de l’ancien chef d’Etat. S’appuyant sur les explications de l’honorable Chabi Sika, le président Soglo a insisté que tous les candidats doivent observer une veille permanente autour de cette question afin de rendre le plus transparent possible le scrutin présidentiel prochain. Le président Soglo, toujours dans le but de mettre les choses au clair, dit et persiste qu’au-delà de tout, l’objectif de sa lutte est d’inviter la classe politique à s’armer afin de mettre en déroute toute machination de fraude lors de la présidentielle prochaine. Il envisage d’ailleurs poursuivre son combat pour une nouvelle gouvernance en appelant à l’adhésion de toute la classe politique aux préoccupations qu’il défend. Dans ce cadre, il est déjà allé s’expliquer hier au président Boni Yayi. Il a expliqué le but de son initiative au président de la République et montré qu’il n’est en aucun cas contre la candidature de qui que ce soit et que sa démarche n’est pas orientée dans ce sens.
Yannick SOMALON
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