Après une année 2015 marquée, sur le plan électoral et démocratique, par le sursaut nigérian et l'heureux dénouement de la « révolution » burkinabè, que nous réserve 2016 ?
Première certitude, le continent sera pris de fièvre présidentielle avec pas moins de seize scrutins au programme. Dans le désordre chronologique : Gambie, Cap-Vert, Ghana, Bénin, Niger, Tchad, Centrafrique (en cours), Congo, Gabon, RD Congo, Guinée équatoriale, São Tomé-et-Príncipe, Ouganda, Zambie, Djibouti et Comores. Parmi eux, il y a ceux qui, en principe – mais depuis la chute de Compaoré, évitons de nous muer trop facilement en haruspices -, ne devraient pas donner lieu à des bouleversements ni, a fortiori, à des alternances.
Nous citerons la Gambie de l’instable mais indéboulonnable Yahya Jammeh, la Guinée équatoriale d’Obiang, le Congo de Sassou, le Djibouti d’Ismaïl Omar Guelleh, l’Ouganda de Museveni, voire le Tchad de Déby Itno. Un siècle et demi d’exercice du pouvoir à eux six, excusez du peu ! Étrange prime aux dinosaures de la politique africaine, qui voient le temps jouer pour eux : plus longtemps vous vous maintenez au pouvoir, moins vous risquez d’être contesté dans les urnes et de perdre votre fauteuil…
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